Ca commence fort avec l'extermination d'un peuple par une race monstrueuse qui s'avère être pourtant la même que notre héros de toujours. La puissance et le gigantisme impressionnant sont au rendez-vous, de l'épique année 80 concentré, comme quoi la commercialisation du septième art a aussi du bon.
Les sayans prennent directement en personnalité en associant un génocide à la naissance de futurs soldat dont le fils chef qui lui même se fout de celle-ci car un tueur de faible efficacité ne le mérite pas.
Ensuite, l'esprit de Baddack est condamné par un alien dans une scène très forte, comme une punition pour son nihilisme envers son propre peuple et celui des autres.
Transmis par la dernière flamme d'un peuple mort, une conscience nait en lui envers le futur et donc leur passé : de l'espoir pour le changement et le mieux de l'univers, le désespoir parce que tout ca n'arrivera jamais.
Les guerriers ne se doutent de rien jusqu'à s'énerver de cet oracle, c'est bel et bien un peuple avec du tempérament, mais ce n'est pas suffisant pour se perpétuer dans l'éternité.
Scène du prince Végéta juste sublime ou il vit dans un autre monde de couleur sanguine à supprimer les autres, son peuple ne l'intéresse pas plus que ca, seul sa relation avec sa puissance et celle de Freezer l'obnubile, celui-ci fermant les yeux sur les réussites des singes : il ne lui importe que l'ombre qu'ils pourrait lui faire.
Pendant ce temps, Végéta s'invite dans les appartements du tyran, finissant de choisir à sa place.
La nouvelle lucidité de Bardock l'empeche de continuer ses jeux de sayans : les soldats de Freezer essayent de le soigner mais rien n'y fait, la vérité survie aux médicaments qu'on lui injecte.
Il se connecte à son fils, sent le danger par ses pleurs et transperce les fluides chimiques. D'un coté il voit la fin de sa race physiquement par la mort de sa planète mais aussi par le début d'une nouvelle mentalité de combat pour le reste de son peuple.
Dans le bruit et la fureur, il n'y a l'arrêt de l'expansion destructrice qu'en arrachant les racines et la renaissance que sur une nouvelle terre.
Seul un monstre encore plus monstrueux peuvent vaincre les gorilles géants.
Dans le fracas de ses coups, il entend ceux de son fils sonner à travers l'éternité : ils ne répondent pas à sa vengeance, mais plutôt à son châtiment d'avoir délaissé la vie elle-même et de n'avoir pensé qu'à l'anéantissement durant toutes ses années.
La pire des punitions, le tiraillement dans les derniers instants, entre l'espoir par son sang d'un monde meilleur et d'une vengeance et aussi de se rendre compte de s'être trompé depuis le début sur tout la ligne.
Au final le film est bien réalisé avec pas mal d'actions, malheureusement on a pas le temps de s'attacher à Bardock ou à quoi que ce soit en si peu de temps : le formatage des œuvres qui nuit encore malgré le talent décidément !