Drugstore Cowboy par J. Z. D.
La première partie est un conte pour toxicomanes : on croise une bande de jeunes, deux couples, plein de beautés, d'amour et de médicaments, lancés à pleine vitesse dans le manège des braquages de pharmacie ! Le réalisateur s'amuse leur faire suivre une mauvaise pente, et on s'amuse avec lui, avec eux ; jusqu'à une conversation sur les chiots qui dérive à son tour, jusqu'au point de non retour, le Destin. Fallait-il qu'il s'en mêlent, et soudain tout semble se gâter, ses signes se glissent, se multiplient, le poids de la superstition monte au fur et à mesure que la route devient glissante. Un chapeau sur un lit.
Un film plein d'bonne humeur, une image de la drogue qui nous épargnent les clichés sales d'un Requiem for a dream ; et il y a même l'hommage à Burrough, qui joue le vieux prêtre "qui s'est injecté dans sa vie plus d'un million de dollars" !
J'hésite quand même à mettre ce 9, en l'écrivant ! En plus c'est quand même joliment filmé, la drogue y coule avec douce réalité.
Joli, c'est vraiment le mot du film !