Du vide existentiel à l’euphorie mélancolique de l’ivresse, Vinterberg fait tanguer les hommes et leurs rêves oubliés. In vino veritas. « Les hommes naissent égaux et puis ils se mettent à boire » disait Coluche…cette parole irait bien à Drunk. Un film absolument dynamisant, euphorisant, malgré sa teinte mélancolique, sur ce sujet de la crise existentielle d’hommes contemporains et leur rapport dépressif à un monde plein de désenchantement . Si le choix conscient de l’ivresse devient une « expérience » salutaire pour certains d’entre eux, cela peut mener au drame. D’où cette multiple lecture où toute leçon de morale est exclue, où l’alcool est autant un bienfait que source de désagréments et de ravages avec la dépendance alcoolique, Vinterberg sans faire une apologie de l’ivresse gratte le vernis des conventions sociales avec bonheur. Donc un film plein d’émotions qui navigue entre humour, chaleur, tristesse et tragédie. Le film se termine sur une dernière scène extraordinaire où Mads Mikkelsen ( immense acteur) exultant tel un funambule entame une danse pleine d’énergie

cathVK44
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le 23 juil. 2024

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