Dumbo
5.8
Dumbo

Film de Tim Burton (2019)

Que de mieux que Tim Burton, pour réinventer l’histoire la plus mélancolique jamais racontée par les studios Disney ? Celle de Jumbo, un petit éléphant né dans un cirque, au cruel surnom de Dumbo. Dans le dessin animé de 1941, l’éléphanteau connait un bien triste sort. Moqué par ses oreilles immenses, arraché de force à sa mère, Dumbo enchaîne les humiliations et devient le souffre-douleur du cirque ambulant, jusqu’à ce que son incroyable talent soit découvert. Rien d’étonnant que Tim Burton ait été attiré par la proposition de Disney de réinventer le récit du malheureux petit éléphant, grimé en clown et ridiculisé avant de devenir populaire lorsqu’on découvre que ses grandes oreilles lui permettent de voler.


Tim Burton change du tout au tout le classique de Walt Disney. Le temps où les animaux parlaient est révolu, sauf dans le cas Le Livre de la Jungle (2016) et Le Roi Lion (2019) de Jon Favreau. Dans ce Remake de Dumbo, Tim Burton reste fidèle à l’esprit original, de nouveaux personnages s’ajoutent à l’histoire et offrent plus d’intrigues et de profondeur au scénario.


Dans le dessin animé de 1941, Dumbo est séparé de sa maman. Alors qu’il est moqué pour ses grandes oreilles, une souris et 4 corbeaux découvrent qu’il est capable de voler grâce à elles et devient ainsi la star du cirque. Tout est bien qui finit bien, sur fond de musique et il retrouve sa mère à la fin. Alors que dans ce Disney Live, l’éléphanteau découvre qu’il peut voler dès le début du film grâce à l’aide de Milly et Joe. Les deux enfants retrouvent leur père de retour de guerre avec un bras en moins. Ensemble ils prennent soin de l’animal, très vite convoité par le très cynique et méchant Vandever. À la tête d’un parc d’attractions, il est prêt à tout pour obtenir sa prochaine bête de foire au détriment de la troupe.


En plus de reprendre sous tous les angles ce classique de Disney, Tim Burton envoie un message d’individualité, d’acceptation de soi et de sa différence. Dumbo trouve du réconfort auprès des enfants de Holt Farrier (le père de Milly et Joe). À travers cette famille en deuil, Tim Burton crée un effet miroir avec l’éléphanteau en souffrance. Les âmes en peine se rassemblent et vont se battre pour assurer leur avenir. Ce bonheur s’obtient, par la grâce du merveilleux et de l’imaginaire.


Dans ce film, Tim Burton déploie comme jamais l’univers du cirque, déjà présent dans Batman, le défi. Burton joue avec les couleurs c’est-à-dire les rouges déclinés à l’infini, le bleu vif et préserve ce qui a toujours constitué le cœur de ses films, à savoir un savant mélange entre gaîté et noirceur. En effet, au milieu de cette troupe et de ce festival qu’on peut dire coloré, les rayures et spirales noires font irruption pour souligner l’entrée du méchant de l’histoire.


Les effets visuels et spéciaux de ce film sont remarquables et envolant. On aime beaucoup le travail de Tim Burton, la musique de fond est magique et on retrouve l’esprit de Tim Burton dans ce cirque animal. La tragédie et la mélancolie de ce film sont ressenties.


En ce qui concerne le casting, Tim Burton signe les retrouvailles avec Michael Keaton et Danny DeVito. Ces deux stars du cinéma Tim Burton, sont dans ce film tout simplement parfaits. L’un est un riche entrepreneur qui a une ambition féroce et un goût immodéré de l’argent et l’autre est un propriétaire qui a le sens des responsabilités. On retrouve également Eva green dans le rôle d’une trapéziste française, cette actrice est juste grandiose dans ce film. Colin Farrell joue plutôt bien le rôle d’un homme endeuillé et courageux. Quant aux autres personnages de ce film, ils ont tous un rôle plus ou moins importants surtout à la fin et les deux enfants du film ont un rôle majeur étant donné qu’ils s’occupent du pauvre éléphanteau.


Conclusion, Tim Burton est un maître du cinéma et s’envole avec Dumbo dans ce Disney Live. La morale de cette histoire est que : la différence est un atout. Ce n’est pas parce que tu es différent des autres que tu dois avoir honte d’être ce que tu es. La fin de ce film est émouvante et attendrissante.

BatDark
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le 19 mai 2019

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