Une Triumph qui n'en est pas un...

Second des seize films réalisés par Jean Becker (1933/----) de 1961 à 1922, et ça se sent dès le début, avec une image en noir et blanc ! Après un générique original quand même....

En 1964 !

Production à petit budget ?

Le scénario issu du réalisateur et de quelques autres plumitifs, sonne creux avec un air de déjà vu...

Un petit malfrat passe en douce et illégalement des bijoux en Suisse, lorsqu'on lui propose un gros contrat avec une voiture anglaise transportant 300 kilos d'or ! Il revend l'or en route, et bien évidemment va se faire traquer par le commanditaire....

C'est tout ?

Oui mais c'est quand même bien tourné et on ne s'ennuie pas... Un des rares Belmondo que je n'avais encore jamais vu... L'acteur était magique et quatre films avec lui sortaient sur les écrans cette année-là !

Magique car si son nom figurait à l'affiche, c'était les royalties assurées, comme avec son rival Delon du reste !

Aucune surprise, Bébel nous joue du Belmondo, qui a du succès avec les femmes : "Tiens, vous avez une poussière sur le nez !"

Ou encore : "Vous êtes deux ? Je vais vous jouer à pile ou face ! C'est vous : oh la petite veinarde..."

Cascadeur, mais si peu ici !

Le moment "top" c'est quand la Triumph TR4 qui était une vraie savonnette (la marque a disparu) qui avait la suspension d'une commode Louis XVI, dévale ici un pan de montagne tout ce qu'il y a de rocailleux.... Je plains le cascadeur !

Malgré sa beauté et son talent, ici Jean Seberg fait un peu "tapisserie" : chargée de surveiller l'or, la voiture et Bébel bien sûr, il semblât évident qu'elle tombe amoureuse du bel ex-boseur....

Mais rien de salace dans leur idylle. Bref, presque un film pépère....

Ce récit a beaucoup vieilli, comme Jean Becker du reste !

Ça ne ferait plus recette aujourd'hui où le QI moyen plus élevé amène à être plus exigeant. Mais à l'époque, ça aura fait la fortune du réalisateur : 2 007 088 spectateurs... Et une dix-neuvième place sur cinquante quatre millionnaires en entrées ! C'est le gendarme de Saint Tropez qui du sommet du podium, réglait la circulation...

Ce film, que j'ai vu dans une version restaurée, illustre à merveille cette expression : "L'or coule à flots !"

Ah, la nostalgie des sixties, l'absence de radars !

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Arte le 14.07.2025

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