Ce n’est pas seulement un documentaire sur la surdité : c’est avant tout un regard sur une famille endeuillée par la perte et touchée par la différence, dans une société encore profondément validiste.
Tourné sur vingt-cinq ans, ELLE ENTEND PAS LA MOTO montre, à travers le microcosme familial, l’évolution technologique autour du handicap, mais aussi la névralgie d’une humanité encore trop en retard et trop peu renseignée sur l’inclusivité.
C’est ce que souligne avec brio la partie adolescente du film, sans doute la plus marquante, où, dans un bouillonnement de révolte et de mutation technique, la marge persiste et se mêle à l’affirmation existentielle de la jeune Manon. Un documentaire important pour ouvrir les consciences, les yeux, et aussi les oreilles.