Bouillabyss

Jason S'tatane contre le gros poisson, deuxième opus. Alors sans surprise, c'est toujours aussi con, la suspension d'incrédulité du spectateur moyen finit en combustion spontanée ( et après une série de back-flips) au bout de dix minutes de film, et le pire, c'est qu'on voit peu les requins. Ou plutôt non, c'est même, en fait, la bonne idée de cet opus.

Parce que le tiers central du film, en mode « sauvetage dans les grands fonds », a au moins le mérite d'offrir quelque chose de différent, sans pour autant prétendre à l'originalité ni à la franche réussite (on pense évidemment à Abyss, mais en terme d'implication du spectateur, on est très loin du Cameron). Après, on retrouve le truc habituel à base de requins en CGI lambda, dont on se fout très vite.

En fait, le film pose deux questions : D'une part, qu'est-ce qu'a été foutre là-dedans Ben Weathley, réalisateur qui a toute ma sympathie, qui parvient à de rare moment à offrir des plans pas mal à ce truc, mais qui est ici loin de ses films habituels ? ( Faut que je revois Kill List, tiens) Et d'autre part, quel est vraiment le public visé par ce truc ? Parce qu'on est quand même dans un film qui se la joue sérieux, avec des éléments qui pourraient être trop violents ou choquants pour des mômes, mais que dans le même temps cette violence est bien édulcorée, que les personnages sont des caricatures de dessins-animés, et qu'encore une fois, c'est beaucoup trop con pour que des adultes puissent prendre ça autrement que comme un gentil petit nanar...

A nager ainsi entre deux eaux (Hahaha), le film n'arrive à pas grand chose...