Nightmares déçoit en raison de son absence de personnalité manifestée dans les quatre histoires qui offraient pourtant autant d’occasions de réinventer des sous-genres alors en vogue : le slasher inaugural à la Halloween (John Carpenter, 1978), plutôt mou et desservi par une clausule expédiée, le cauchemar vidéoludique de Tron (Steven Lisberger, 1982) – segment le plus réussi, au passage – dans lequel un adolescent addicte aux jeux vidéo devient le prisonnier d’une borne d’arcade, le film de possession religieuse transformée en course-poursuite diabolique plagiée sur The Car (Elliot Silverstein, 1977), la menace d’un animal monstrueux emprunté aux légendes religieuses rappelant Willard (Daniel Mann, 1971) et sa suite Ben (Phil Karlson, 1972). Surtout, nous reprocherons au long métrage son moralisme puritain, en ce que chacun des récits représente un personnage allégorique d’un vice et châtié en raison de ce dernier : les névroses génèrent l’épouvante et condamnent les personnages à souffrir ainsi qu’à faire souffrir leur entourage. Quelques plans saisissants, telle la voiture satanique qui sort de terre en vrombissant, réhaussent un intérêt sinon fluctuant.

Créée

le 23 août 2025

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