Enemy par Jimmy Two Times

Lancement de la magistrale B.O. pour me remettre dedans.

L'envie m'a pris d'écrire un petit texte sur Enemy, dernier film de Denis Villeneuve, avec une envie de le défendre, du fait de l’accueil plutôt mauvais qu'il a eu auprès du public.
Alors peut-être m'a-t-il tant plus parce que je l'attendais avec impatience, car oui en général, un film qu'on attend de pied ferme, on a plus de chance de l'aimer par rapport à un film dont on n'attend pas grand chose mais je crois qu'il y a vraiment quelque chose de géant dans ce film.

Aussi j'étais impatient de revoir Jake, qui depuis Prisoners (précédent Villeneuve) m'avais subjugué avec son jeux pessimiste agrémenté de quelques TOC savoureux. Et j'ai retrouvé le même homme ici, encore plus bizarre et terrifiant.

Car oui ici tout se joue sur ce que dégagent les personnages interprétés aussi bien par Jake mais aussi tous les autres, le moindre regard, la moindre pensée, la moindre action fout les jetons.
Que dire de cette ambiance ! Cette musique terrifiante qui me donne la chair de poule à l'heure où j'écris ces mots et qui me la donnait déjà à chaque fois que Jake faisait un pas de plus dans les ténèbres, dans cet horrifique délire schizophrène qu'est ce film. Je vous jure ça me rappelle les sensations que j'ai éprouvées devant Shining quand on découvre que Jack Nicholson n'est pas entrain d'écrire son bouquin...

Pour moi Jake Gyllenhaal aurait amplement mérité une nomination aux Oscar, il m'a passionné.
J'ai pu lire ici et là que Villeneuve n'est pas Fincher, personnellement, sur ce film, je trouve que le premier n'a rien à envier au deuxième.