Sombre histoire de viol narrée à coups de flash-backs avec un Art Garfunkel mutique, une Theresa Russell déjantée et un fin limier de Harvey Keitel. Bien avant qu'on ne soit confronté avec le plus malsain de l'intrigue, un malaise plane. Dès les premiers plans, Art Garfunkel énerve dans ses silences, dans sa retenue et ses airs hautains. Son personnage est peu charismatique et comble du comble, il a carrément la face à Manu, oui, la face au maqueron et c'est assez insupportable !!!
Le jeune Harvey Keitel assure par sa présence mais son rôle est aussi très plat et sa résolution de l'affaire un peu trop facile, l'autre accumulant les erreurs et contradictions de façon un peu trop gratuite. Quant à Theresa Russell qui se veut exubérante, on se demande du début à la fin ce qui l'a accroché à ce psychiatre d'une extrême fadeur (?)
Néanmoins le rythme est bien soutenu et les plans sont inventifs, le retournement est assez inattendu et il ne s'agit pas de crier au navet !