Un OFNI pour les amateurs de trips psychédéliques & stroboscopiques, avides de sensations nouvelles

Avec Enter the Void (2010), Gaspar Noé nous entraîne à travers un énorme bad trip hallucinatoire & épileptique de 160 minutes (!) Le film suit l'âme errante d'un dealer dans les rues de Tokyo, un voyage hors du commun, psychédélique et éreintant (parce qu’au bout de 90min, clairement, on a eu notre dose… sauf que, pas de chance, il en reste encore 70min !).


L'intrigue et la mise en scène embrouillent le cerveau, prennent des longueurs excessives, voir inutiles. Ajoutez à cela, une économie de dialogue et certains plans qui se suivent et se ressemblent.


Mais s’il y a bien une chose à retenir de ce film c’est la complexité avec laquelle le réalisateur a dû faire face pour donner vie à ses idées. La mise en scène est réellement bluffante. Le réalisateur alterne les plans en caméra subjective, des plans aériens, filmant Tokyo comme rarement on l’aura vu (on a parfois l’impression qu’il a recourt à la technique du "tilt-shift"). Ajoutez à cela, la technique dite du "flicker" (variations très rapides d’images et de lumières), il n’hésite pas non plus à jouer avec nos perceptions, en ajoutant des distorsions ou en saturant l’image.


On y découvre un Tokyo fantasmé où se mêlent les hallucinations façon Ayahuasca (2019) de Jan Kounen, parfois, on a même l’impression qu’il nous fait du Terrence Malick.


Un OFNI imparfait à réserver aux amateurs de trips psychédéliques & stroboscopiques, avides de sensations nouvelles, pour une oeuvre alternant drame et érotico/porno de la façon la plus étrange possible.


(critique rédigée en 2010, réactualisée en 2020)


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

RENGER

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