Une femme abandonne son marlou avec leur enfant prématuré. Il s’engonce dans les abysses de son imaginaire.
On pourrait qualifier le métrage de sinistrement prétentieux car on pourrait se considérer excessivement stupide de ne pas tout saisir alors que c’est réalisé de manière à être inintelligible, mais ce serait omettre le caractère ordinaire de son sujet, c’est-à-dire la parentalité et la dépression post-partum avec ce nourrisson au feulement incessant, que le réalisateur véritablement azimuté sublime lourdement au recours d’un surréalisme exquis et son inclination à être cruellement ignorant de la différence entre illusion et réalité. Le film est une réelle expérimentation sous la forme d’un onirisme. Pour échapper à une paternité harassante, le protagoniste se met alors à rêver et comme dans tout songe, il y a des éléments cryptiques donc je ne chercherai pas à les rationaliser. En effet, il est fort ardu d’extraire un sens quelconque. Il est foncièrement fataliste ; en effet, il subit passivement les affres provoquées par sa progéniture jusqu’à l’infâme dénouement. Bref, un cinéma qui à défaut d’être compris, se vit.