Ha, l'expérimental. Bien des cinéastes se cachent sous cette appellation pour faire tout et n'importe quoi. Le pire c'est qu'on ne peut rien leur reprocher puisque... c'est expérimental ! Si on n'adhère pas, c'est qu'on n'a pas compris. C'est en tous cas ce que ce genre de personne dit souvent. Déjà pour un film normal je ne supporte pas qu'on dise d'un spectateur qu'il soit passé à côté du film. Pourquoi serait-il passé à côté du film ? Pourquoi ce ne serait pas celui qui trouve monts et merveilles qui serait passé à côté du film ? Il y a tellement d’œuvres où les critiques ont interprété le film plus loin que ce que l'auteur ne l'avait imaginé : le créateur n'est pas forcément conscient de tout ce qu'il transmet, c'est sans doute pour cela qu'il y en a tant qui ne font qu'un seul vrai bon film. Soit... cette étude n'en est pas vraiment une... ou alors il manque une seconde partie (c'est là qu'on comprend que les gens qui font une école d'art ne font pas de réelles études hihi).


Car comment faire une véritable étude si on se contente d'un seul essai ? Une vraie étude demande un approfondissement du sujet et donc, si l'auteur nous montrer cette influence, il me paraît important de tester les mêmes images sur d'autres sons ou le contraire, la même piste son avec des images différentes. De plus, Villeneuve prend ici l'exemple le plus bateau, le plus évident, à savoir prendre une musique agressive, bourrée de dissonance et de la caler sur deux couleurs complémentaires : forcément le tout est très pénible à supporter pour le spectateur puisqu'il est agressé à la fois par les yeux et les oreilles. L'un renforce l'autre. Mais n'aurait-il pas été intéressant de jouer ne fut-ce qu'avec le volume pour montrer qu'en mode muet, l'image ne deviendrait vraiment insupportable qu'arrivé à un certain moment.


Bref, Villeneuve a trouvé un truc un jour en refaisant le monde avec ses copains et il a dû se dire qu'il était un génie. Plutôt que de creuser, il s'en est contenté et l'a refilé au monde entier. Merci du cadeau Villeneuve ! Ceci dit, je ne suis pas fan de son oeuvre du peu que j'en ai vu alors bon, je ne suis pas particulièrement déçu ou surpris par cette bêtise. Je me demande si, partant de cela, Denis a compris comment faire un jumpscare ou si c'est l'inverse...

Fatpooper
3
Écrit par

Créée

le 13 mai 2016

Critique lue 459 fois

2 j'aime

2 commentaires

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 459 fois

2
2

D'autres avis sur Étude empirique sur l'influence du son sur la persistance rétinienne

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

121 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

115 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

103 j'aime

55