Les neuf tableaux composés par Clément Schneider pour Études pour un paysage amoureux ne sont pas sans rappeler les douze dessins commandés à un paysagiste dans The Draughtsman’s Contract (Peter Greenaway, 1982), avec en partage le XVIIe siècle ainsi qu’une attention portée au théâtre du monde et aux égarements du cœur et de l’esprit dans une haute société régie par des rapports de pouvoir verticaux et hypocrites. Il s’agit ici de suivre les mésaventures amoureuses de jeunes femmes, en substituant à l’action figurée une parole qui doit la prendre en charge, proche en cela de l’esprit précieux. L’ensemble demeure trop figé pour émouvoir : le formalisme de mise en scène nuit en partie à notre immersion au sein d’intrigues inégalement réussies et interprétées, auxquelles manque une diversité de tons correspondant à la diversité des personnalités réunies. Bien plus abouties et subtiles sont les œuvres d’Emmanuel Mouret qui, sur un sujet proche (le badinage), laissent la part belle aux comédiens en leur offrant un espace de jeu davantage ouvert sur les balbutiements du sentiment amoureux.

Créée

le 9 mars 2025

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