Ici ou ailleurs, toujours la même histoire, toujours le même drame familial

C'est l'histoire d'Evelyn ( Michelle Yeoh ) une remarquable actrice, dans ce rôle de mère et d'épouse, qui tente de maintenir avec toute l'énergie du désespoir sa petite entreprise familiale qu'elle voit malgré tous s'effondrer. Mais aussi son mari et sa fille qu'elle regarde s'éloigner un peu plus chaque jour, de toutes ces traditions anciennes, créant une rupture dans la dynamique de cette famille. Ce difficile chemin entre Amérique et Chine qui se rencontrent, deux cultures qui s'opposent, quand soudain quelque chose d'unique apparaît, un multivers d'une telle puissance, qu'elle ne réalise pas vraiment. C'est à la fois absurde et violent, comme une dernière chance de réparer cette famille brisée, la vision alternative d'elles-mêmes et de ceux qui l'entourent. Aussi effrayant qu'amusant, toutes ces imperfections à travers des mondes qui n'attendaient qu'elle, aux vies et aux destins si parfaits, qu'elle voit défiler sous ses yeux, et qui choisiront un jour de jeter l'ancre pour un horizon au présent sans surprise, ni magie.

C'est alors des forces qui s'affrontent, pour des combats d'une forte intensité, bien construite, aux trajectoires pleines d'humour cosmique et existentiel, dans un tempo d'enfer, un rythme effréné, partout et en même temps. Et c'est bien là le problème, nous sommes sursaturés d'images qui nous propulsent vers des endroits étranges, des situations étranges, aux dialogues ultra-rapides, aucun répit, trop, pour un film bien trop long. Dommage l'idée des réalisateurs Dan Kwan et Daniel Scheinert, était cependant bien pensée, remplis de symbolisme et de profondeur.

Malheureusement, ce film mis bout à bout devient bizarre, un ensemble complètement fou, déroutant, bourré d'action, d'envie, peut-être des regrets, de souvenirs aux couleurs qui fusent dans tous les sens, une explosion de personnage, qui au fond ne semblent être l'occasion d'un voyage, et de lieux où l'unique scène qui se joue ne serait qu'une affaire de famille.

MamaBaballe
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le 30 juil. 2022

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La Baballe

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