Jackass a dit

Tiens, allons festoyer et faire un gros trip dans la forêt ! T’aimes bien la randonnée ? Tu veux devenir riche ? Alors vient chercher de l’or avec les amis de la Mystery machine, y pas scooby mais y a Sammy le plus drôle et le plus défoncé de la bande et avec de la drogue, la fête est plus folle ! Et toi qu’est ce que t’en feras de tout cet argent une fois que tu seras riche ? Moi je me payerai du bon temps et je me ferai greffer une plus belle paire de couilles. Tiens les gars regardez, un cimetière maudit avec des habitants bien glauque et un fait divers sordide avec une famille de consanguin dégénérés ayant enfanté de deux jumeaux attardés qui passent leur temps à jouer à Jack à dit en s’entretuant pour rigoler. Sympa cet endroit, et si on restait là pour camper cette nuit ? Tel est grossomerdo le scénario de Evil Twins de William Dear, un pitch qui rappel… Massacre à la tronçonneuse mais plutôt version ado de la génération Jackass. On retrouve d’ailleurs tout un casting de jeunes branchés bien gaulés qui vont se faire tous défoncer dans les bois par un fou rencontré dans une station service. Le fou en question est interprété par Crispin Glover qui cabotine un max dans le rôle des deux frères mongoliens qui ne sont en réalité qu’une seule et même personne puisqu’une série de flash-back très tôt dans le film révèle qu’il a assassiner toute sa famille. L’idée du redneck schizo qui fait mine d’accueillir des jeunes touristes égarés n’est pas neuve, on l’avait déjà vu dans le fantastique Tourist Trap de David Schmoeller. Ce qui éclate ici, c’est l’ingéniosité de l’artillerie qu’emploi Simon en jouant à Jack à dit.

Evil Twins ne peut décemment pas effrayer les indigents par ses artifices de mise en scène assez grossiers et son décor forestier éclairé de projecteurs et baigné dans une brume lugubre renforçant cette impression factice de studio, il fait donc tout l’inverse et verse dans le grand guignolesque à grand renfort de scène gore outrancières et de pièges farfelue. Ainsi on prend un vrai plaisir sadique à voir le tueur écrabouiller le bichon d’une gonze hystérique et de voir le bodycount s’élever lorsque des joueurs de paint-ball se font démembrer par des roues et des bûches recouverts de pointes, la barbaque vole dans tous les sens en abondance dans l’horreur et la bonne humeur. Le rythme est assez soutenu et on a pas vraiment le temps de s’ennuyer durant ces 80 minutes de tueries azimutées. Principale arme de prédilection du tueur : la pioche à tout faire. Elle peut être employé pour creuser des troues mais aussi servir de projectile pour catapulte dans un ballet de bêche aérien. On peut même s’en servir de punaise pour accrocher des gens après les arbres. Je vous l’avais dit, c’est complètement barré, on s’amuse réellement des situations cocasses qui recycle un peu tout ce que l’on a déjà vu dans le genre, notamment les cadavres servant d’ornements décoratifs ou bien le fameux repas de famille avec des squelettes ambulants pour martyriser une victime et la forcer à manger un sandwich moisi. Quant à Sammy il obtiendra ce qu’il était venu chercher, un pétard d’enfer qui va littéralement lui cramer le cerveau et nous aussi avec ce défouloir thérapeutique qui s’appréciera en état d’ébriété avec un ami. Sinon à part ça, on retrouve également Blake Lively le temps d’une apparition succincte à la fin, dommage car elle aurai sûrement faite une parfaite scream queen dans le bouzin. À défaut, Margo Harshman de la série Drôle de Frère fait bien l’affaire. Et pour ceux qui ne sont pas encore convaincu par cette folle promenade dans les bois, Jackass a dit mange toi donc une pioche en pleine gueule sale junkie !