Profitant d'une consommation peut être un peu exagéré de vin rouge, j'ai vu Expendébeul 4. Expandable, voila une fascinante saga et bien que tous les films soient nuls, ça partait pourtant d’une chouette idée, même si elle ne reposait que sur les fantasmes humides de collégiens de 14 ans devenus aujourd'hui ces gens en surpoids et affublés de bouc, et qui ont dorénavant des fiches de paye, prouvant leur solvabilité, et donc la possibilité qu'ils passent à la caisse voir des trucs pareils. Sauf qu'on a accroché tellement de guirlandes d'incompétence et de nullité sur les branches du cynisme de notre époque qu'on se retrouve régulièrement convoqué pour pleurer ensemble devant un défilé de tronches botoxées gesticulant vainement dans des univers numériques dégueulasses. La seule indulgence que le film peut s’offrir est celle de l’oubli immédiat, profitant également que la situation géopolitique planétaire un brin tendue relativise l’insulte que représente cette grosse merde. Finalement, affichant un je m’enfoutisme total et une absence complète de décence, Expendables 4 fait des actioners de notre enfance ce que Funko Pop fait avec les icônes populaires qui nous ont vu grandir.