Esquisses d’esquif
L’inondation qui ouvre Flow et met à l’épreuve son protagoniste, un chat condamné à affronter sa peur de l’eau, métaphorise à merveille le dispositif mis en place par Gints Zilbalodis : du passé...
le 31 oct. 2024
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9
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J'avais perçu une petite hype autour de Flow mais j'en sors avec un avis très mitigé. Si j'étais méchant, je dirais avoir assisté à un remake de L'Incroyable voyage dans un univers post-humain et diluvien... en version cinématique Switch. De fait, la qualité du rendu visuel pique beaucoup les yeux au regard des standards actuels : si les paysages sont plutôt jolis, j'ai du mal à saisir si la basse définition des animaux et de certains décors est un choix artistique ou une contrainte technico-financière [les avis enthousiastes que je découvre avec une totale incompréhension semblent valider la 1ère option]. L'animation n'est pas toujours mieux lotie et fait ressortir la laideur visuelle (les bâillements !), ce qui est tout de même un gros point négatif pour un film de ce genre.
Bon, on finit par s'habituer à tout, ne reste qu'à se laisser porter par l'histoire... qui fait le choix de ne rien expliquer clairement de ses enjeux fantastiques. Ma fille me demandait régulièrement ce qu'il se passait, et j'étais bien en peine de lui dire. Le choix de ne pas donner la parole aux animaux est une bonne idée mais la mise en scène de leur intelligence sociale et même technique (la navigation) est un peu confuse, sans parler du survol des nécessités de la survie. Flow prend donc un parti contemplatif et mélancolique, qui parvient parfois à toucher juste par sa poésie. Attention tout de même car il convoque des vécus de solitude et d'abandon qui peuvent affecter les enfants sensibles à ces sujets (ma fille a chialé à plusieurs reprises) sans leur donner des clés de compréhension évidentes. Il a donc fallu bien débriefer pour tenter d'élaborer tout cela.
Flow s'inscrit clairement dans les pas de jeux vidéo indé au spleen post-apo cryptique, mais souffre beaucoup de ses limites techniques et de son approche trop arty pour être recommandé à tous.
Créée
le 24 nov. 2024
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