Fog, c’est mi-effrayant, mi-bien, mi-chiant… Ce qui nous donne donc trois moitiés, cette critique s’avère mal barrée.
Premier quart du film et ça commence plutôt très bien, les vingt premières minutes sont typiques du bon Carpenter : musique, ambiance, on entre de suite dans cette histoire de malédiction et l’on découvre cet étrange brouillard…
Deuxième quart, place à la présentation des personnages, à quelques débuts d’explication sur le mystère qui s’empare d’Antonio Bay.
Au sujet du casting, il y a du bon et du moins bon : Adrienne Barbeau, femme d’alors du réalisateur, tire son épingle du jeu, Janet Leigh que c’est un plaisir de revoir, la fille de cette dernière, Jamie Lee Curtis, retrouve Carpenter après le célèbre Halloween bien qu’elle ne fasse ici pas d’étincelles… La grosse erreur vient pour moi, du choix de Tom Atkins dans le rôle du héros-beau’gosse-qui-emballe-Jamie Lee-en-cinq-minutes-chrono… J’suis désolée mais je n’y crois pas une seconde et sans sa légendaire moustache il en devient complètement transparent !
Troisième quart et c’est maintenant que le bât blesse : on s’ennuie. L’histoire est installée, les personnages présentés, on se dirige vers le dénouement… Mais on s’y dirige sans trop savoir comment, en comblant le vide (c’est vraiment l’impression que ça m’a donné). Adrienne (vous aussi vous avez la voix de Stallone en tête ?) qui reste obstinément dans sa station de radio à hurler que l’on sauve son fils plutôt que de se bouger le popotin et d’y aller elle-même. Tom Atkins, toujours sans moustache, qui brasse de l’air…
Le brouillard phosphorescent (bah oui, effets spéciaux des eighties plein de charme) recouvre peu à peu toute la ville…
… Et nous voilà rendus au dernier quart du film. L’action et le rythme reviennent, nos héros acculés dans l’église se bougent enfin et notre animatrice radio en découd elle aussi contre ceux venus du brouillard. C’est pas mal, ça nous réveille et l’on termine sur un ultime rebondissement. Pas de doute, on regarde bien un Carpenter !
Sans être l’une de ses meilleures réalisations, Fog constitue un bon film d’épouvante, qui doit beaucoup à son ambiance et à sa bande originale, signée Carpenter.
Nombre de sursauts, 3 en une heure et demie : bon ratio.