Frame by Frame par Jules Cales

Frame by Frame se trouve être une excellente et agréable découverte. Cette histoire d’évolution intéressante est prenante, parfois choquante.

De nombreuses scènes resteront gravées dans les mémoires : celle où un médecin interdit une journaliste d’entrer dans un hôpital, celle des attaques à la bombe et celle de l’histoire de la femme brûlé par son beau-père. Pourquoi, alors, se souviendrait-on de ces séquences ? Elles marquent les esprits des spectateurs par une violence que les frontières nous empêchent de prendre conscience ; et le point fort du film est de dépasser ces frontières afin d’universaliser ces histoires. En plus d’être extrêmement beau et intéressant (par les récits qui nous sont racontés ou encore les témoins efficacement sélectionnés), Frame by Frame nous fait également découvrir une autre culture (la séquence du vieil homme qui vote et qui s’exprime politiquement une première fois montre bel et bien cette différence de culture) tout en continuant son cheminement vers la liberté d’une presse qui aura tout de même beaucoup de mal à être atteinte, et qui, aujourd’hui reste tout de même limitée.

Au final Frame by Frame reste une très bonne découverte, très enrichissante mais si nous pouvons émettre le bémol d’une musique extra-diégétique beaucoup trop américanisée : les cordes lorsqu’il faut pleurer ou les percussions lorsqu’il faut que ça choque.