To live and let sigh
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le 8 nov. 2025
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Avec Frankenstein, Guillermo del Toro ne signe pas seulement une relecture du mythe de Mary Shelley, mais une méditation sur la création elle-même, celle de Dieu, du père, de l'artiste.
Le réalisateur explore encore une fois ses thèmes de prédilection: la paternité, la solitude, la quête d'humanité. Sa créature est une sorte de Pinocchio tragique, miroir de notre besoin d'appartenance, de reconnaissance. Del Toro revisite le mythe avec une profonde tendresse, accordant à son monstre une profondeur émotionnelle qui dépasse l'horreur.
Sur le plan visuel, le film d'une splendeur picturale. Every frame a picture comme on dit !
La photographie de Dan Laustsen évoque les clair-obscurs du Caravage, les jeux de lumière sculptent les visages. Les costumes et les décors baroques participent à cette composition picturale ou les couleurs évoquent autant que les mots.
Derrière ce raffinement, pourtant, se joue un drame profondément humain, construit comme un dialogue en deux actes, entre le créateur et sa créature, chacun cherchant en l'autre un sens, une rédemption, un amour impossible.
La créature est interprétée avec une grande justesse par Jacob Elordi, qui incarne avec justesse cette tension entre innocence et douceur. Son jeu, tout en retenue, presque spectral, fait de la créature un être déchiré entre la pureté et la rage.
Reste une pointe d'amertume de ne pas pouvoir découvrir ce film en salles, à la mesure de sa beauté plastique. Et, paradoxalement, une autre limite naît de cette beauté elle-même: Tout y est si maitrisé, que le film perd parfois un peu de ce désordre organique et qui l'éloigne de l'émotion brute.
Créée
le 11 nov. 2025
Critique lue 6 fois
1 j'aime
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On pénètre dans cette nouvelle adaptation de Frankenstein comme on franchit un seuil ancien, nu et tremblant, attendu par des odeurs de métal et par le souffle d’un monde en réparation. Guillermo del...
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le 8 nov. 2025
57 j'aime
15
Petite sieste polie devant le trop long Frankenstein de Del Toro qui décidément ne me parle plus du tout depuis la forme de l'eau. On a un film qui est long, fade, sans subtilité aucune et qui passe...
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le 16 nov. 2025
37 j'aime
13
Voilà, je viens de perdre deux heures de ma vie. J’ai dû lutter pour aller jusqu’au bout tant ce film est un enchaînement d’invraisemblances et de dialogues creux, le tout emballé dans un emballage...
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le 14 mai 2025
3 j'aime
J’ai apprécié la première partie du film, qui dresse un portrait intéressant de Toth, cet immigré Hongrois arrivé en Amérique pour refaire sa vie. Dès les premières minutes, la statue de la Liberté...
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le 4 mars 2025
2 j'aime
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le 11 nov. 2025
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