le 8 nov. 2025
To live and let sigh
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Pour la petite histoire, le réalisateur avait ce projet en tête depuis la fin des années 1990.
Faute de moyens et de financements, il n’avait jamais pu le concrétiser…
C’est donc plus de vingt ans plus tard que Guillermo del Toro a enfin pu accomplir son rêve, grâce à Netflix,
Et autant le dire : ça valait le coup d’attendre !
Pourtant on peut dire que la créature n’a pas manqué d’itérations au cinéma depuis le film matriciel de 1936 et l’interprétation de Boris Karloff, près de 84 films basés sur l’œuvre originale ont été réalisés avec plus ou moins de convictions suivant les réalisateurs.
On pouvait donc craindre, malgré tout le talent de Del Toro, une redite un peu vaine d’un conte fantastique poncé jusqu’à la moelle !
Une crainte rapidement évacuée des les premières minutes de cette nouvelle version qui étrangement m’a rappelé cette sensation de découverte d’un nouvel univers que j’ai eu la première fois que j’ai plongé dans Le Seigneur des Anneaux : peut-être à cause de la densité de l’univers, de la beauté visuelle ou encore de la puissance émotionnelle que dégage le film…Car oui ce Frankenstein la ne ressemble à aucun autre !
Un récit traversé par toutes sortes d’émotions, où les thèmes chers à Guillermo del Toro s’épanouissent : la filiation, la relation père-fils, la nature du monstre, et cette humanité qui se cache derrière la différence.
Le cinéaste mexicain signe ici une œuvre construite en deux chapitres distincts, mais complémentaires.
Deux points de vue opposés, deux destins qui se répondent.
Cette dualité permet à del Toro de développer toute la psychologie du docteur et de sa création, tout en maintenant une tension constante et un souffle épique pendant plus de deux heures trente.
Chaque plan est un régal : la mise en scène, d’une maîtrise exemplaire, s’allie à une photographie hypnotique, à une musique envoûtante et à un casting d’une rare cohérence.
Tout s’imbrique avec précision pour donner naissance à une œuvre d’une grande puissance émotionnelle et visuelle.
Côté casting, del Toro s’entoure d’une distribution prestigieuse : mention spéciale pour Jacob Elordi, bouleversant dans la peau de la créature, colosse au cœur pur ;
à ses cotés Oscar Isaac, fascinant en Victor Frankenstein ; Christoph Waltz, Charles Dance, et surtout Mia Goth, parfaite à la fois dans le rôle de la mère et celui d’Elizabeth figure féminine digne des grandes héroïnes d’Edgar Allan Poe.
Del Toro prouve encore son amour pour les monstres et les âmes écorchées.
Son Frankenstein devient une figure profondément émotive, presque candide, en quête de sens et d’appartenance dans un monde hostile.
Quant au docteur, il s’impose comme un personnage complexe, tiraillé entre ambition et culpabilité.
Difficile de ne pas penser à toute l’imagerie du cinéaste : Le Labyrinthe de Pan, pour la relation entre innocence et monstruosité ; ou encore Nightmare Alley, pour la dualité entre créateur et création.
Malgré quelques effets spéciaux inégaux sur certaines créatures animales, on reste sur un film grandiose, sincère et habité.
Une expérience de cinéma rare, du grand Del Toro, malheureusement réservé à Netflix et non au salles obscures.
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Créée
le 13 nov. 2025
Critique lue 1 fois
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