La bataille vient de s’achever. Aucun survivant. Dans une lumière de fin du monde, un cavalier allemand erre parmi les carcasses de blindés encore fumantes. Un homme surgit et tue sauvagement le cavalier au couteau. Il s’agit de la scène d’ouverture du film, elle est terrassante et elle nous prévient d’emblée : ça va saigner !!!
Sur 24 heures, l’ultime offensive des Alliés pour porter le coup de grâce à l’Allemagne nazie agonisante, Fury est une épopée de sang, de sueur, de fureur et de boue, filmée à hauteur d’hommes, depuis l’habitacle confiné d’un tank sherman.
David Ayer a l'intelligence de ne pas juger ces soldats qui hésitent en permanence entre pétage de plomb, plaisir de tuer et acceptation de la mission qui leur est confiée. Cela donne un film trouble, qui se permet même une scène intimiste en plein milieu qui dit tout de la santé mentale de Brad Pitt et sa troupe.
La barbarie de la guerre est visible dans pratiquement tous les plans et l'utilisation de Logan Lerman ( le bleu de l'équipe ) comme point de vue du spectateur se révèle diablement efficace. Le casting parfait y est pour beaucoup.
En définitive, Fury s’impose donc comme un film de guerre puissant, explosif et extrêmement réaliste. Emmené par un casting impérial de bout en bout, le film captive pendant plus de 2 heures et, malgré une histoire plutôt classique, offre son lot de scènes culminantes. Une sacrée claque !!!