Nous sommes en avril 1945, quelques jours avant la chute d’Hitler. L’armée américaine progresse lentement vers Berlin, affrontant sur son chemin les derniers combattants allemands d'autant plus dangereux qu'ils n'ont plus rien à perdre. Le sergent Don « Wardaddy » Collier (Brad Pitt) commande un char M4 Sherman et son équipage de cinq soldats de la 2e division blindée américaine pour une mission risquée derrière les lignes ennemies durant la campagne d'Allemagne. Le remplaçant de l’un des servants de mitrailleuse, qui vient d’être tué et dont les restes humains tachent encore le siège, est un tout jeune secrétaire-dactylographe qui ne s’est jamais battu, Norman Ellison (interprété par Logan Lerman).
Les chars américains sont fragiles et résistent mal aux assauts de leurs homologues allemands, beaucoup plus résistants. Les Américains sont à bout de ressources, aussi bien en hommes qu'en équipements ou en munitions.
Mon opinion sur ce film
Généralement, tous les films de guerre réalisés par Hollywood dépeignent une armée américaine triomphante et victorieuse. Ce film est une exception en ce qu'il nous montre, d'une manière quasiment encore jamais montrée, une armée presque défaite, à bout de ressources, aussi bien en ce qui concerne les hommes que l'équipement. Le film se termine comme il avait commencé, dans la boue et le sang, les cadavres mêlés, les corps épuisés et souffrants. De l'escouade conduite par "Wardaddy", le seul à s'en sortir vivant (mais combien psychologiquement marqué), sera le jeune Norman. Le film est dur, âpre et sans concession. Les hommes y sont comme des bêtes qui se battent, comme le dit l’un des protagonistes pour « vivre jusqu’au jour suivant ». Ce n'est pas un divertissement. On y voit des horreurs qu'on aimerait ne jamais voir mais que l'on sait pourtant exister : c'est la guerre dans ce qu'elle a de plus laid.