Le peril jeune

Avant de me lancer dans "Dazed and Confused", j'ai zappé rapidement à travers la timeline de VLC pour voir un peu à quoi ressemblait le film. Ce que j'ai vu m'a presque fait renoncer. J'y ait vu un cliché de film de lycée, dans toute son américanité. Des pavillons de banlieue, des quaterbacks, des loosers, du baseball, des grosses bagnoles et l'humour potache. Grosso-modo, un erzatz d'Américan Pie, avec Aerosmith à la place de Blink 182. Si j'avais vu le titre français, et son affiche, j'aurais surement jeté le film dans ma corbeille sans même le regarder.

Sauf que voilà, "Dazed and Confused" est la preuve qu'il ne faut pas juger un film sur son aspect. Alors, certes, tous les clichés cités plus hauts sont effectivement bien présent dans le film et se sont révélés encore plus nombreux que ce que j'avais imaginer. Mais au delà des archétypes, "Dazed and Confused" est un film qui fait du bien. Le film raconte, la première soirée des vacances scolaires selon le point de vue de différents groupes de lycéens. L'opportunité de mettre en scène un bonne palette de personnage aux personnalités diverses et variées. Dans la forme, ça ressemble beaucoup à American Graffiti.

Mais si Dazed and Confused est un si bon film, c'est qu'il parvient à titiller notre fibre nostalgique. N'importe quelle personne ayant eu une scolarité normal pourra retrouver dans les personnages de Dazed and Confused, quelques uns de ses vieux potes de lycées, ou quelques souvenirs. Et ce malgré la gap de culture ou de génération. Le film a été tourné dans années 90, et raconte la jeunesse de la fin des années 70 aux états-unis. Et pourtant il a réussi à me toucher, moi le français né dans les années 90. Etre universel. C'est là toute la force du film.