Genghis Khan
5.2
Genghis Khan

Film de Henry Levin (1965)

Voici un film très méconnu sur lequel j'ai vu peu de bonnes critiques, je trouve ça dommage, mais il faut d'abord spécifier que la production ne visait pas une vraisemblance historique, plus un film d'aventure distrayant qui en met plein la vue, d'abord par son casting de haute volée : Omar Sharif dans le rôle titre, James Mason, Stephen Boyd, Eli Wallach, Françoise Dorléac, Telly Savalas, Woody Strode, Robert Morley ou Michael Hordern... que du beau monde.
Ce casting est superbe, mais il a un défaut, il est entièrement occidental, seul Omar Sharif ne l'est pas, il a souvent incarné des rôles ethniques de par ses origines égyptiennes et ici, il s'en sort bien. Mais Robert Morley et James Mason font sourire mal grimés en Chinois, de même que Françoise Dorléac est un peu trop blonde pour incarner une princesse mongole. Il faut dire qu'en 1965, il n'y avait pas d'acteurs asiatiques célèbres, or si le film était fait de nos jours, on y verrait un casting presque exclusivement asiatique car il y en a beaucoup plus de connus par le système de productions internationales ou de co-productions entre Hollywood et la Chine. Mais laissons cela, les acteurs sont parfois étranges sous leurs accoutrements, mais ils sont bons.
Ce qui manque à ce film dont les moyens sont semble-t-il plutôt conséquents (co-production anglo-germanique tournée en Yougoslavie), c'est un réel souffle épique, la fresque est certes d'une certaine ampleur, mais il lui manque une vraie dynamique ; cependant, certaines scènes sont réussies et les scènes de bataille ont une certaine allure. Le scénario prend certes beaucoup de libertés pour montrer un Gengis Khan noble et valeureux, c'est une évocation plutôt romantique du personnage qui se pose comme un des plus grands conquérants à cette époque reculée, mais c'est une erreur de croire qu'il était sanguinaire, c'était avant tout un politique avisé, et d'ailleurs son empire s'effondrera après sa mort.
En le comparant à des productions italiennes semblables tournées à la même époque, comme les Mongols d'André De Toth, ou les Tartares de Richard Thorpe, je trouve que ce film n'est pas si ridicule, le sujet aurait sans doute mérité mieux, surtout avec un tel casting, mais il faut le prendre comme un film d'aventure correct, tourné dans de beaux paysages yougoslaves qui imitent les plaines d'Asie centrale, je suis conscient que ma note est peut-être généreuse, mais moi j'aime bien ce film.

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le 16 déc. 2018

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Ugly

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