Il ignore la peur, raffole de bonbons tout en regardant des vidéos de singes faisant du Kung Fu, fait mieux que Fonzie en sautant à moto non pas par-dessus un requin, ni une dizaine de voitures, mais par-dessus des hélicoptères, rotors en marche, a conclut un pacte avec le diable en personne, se transforme en squelette portant un perfecto et sillonnant les routes sur sa grosse Harley. Non, on ne va pas parler d’un nanar mais de Ghost Rider, anti-héros de chez Marvel.
L’ennui avec les légendes, c’est que parfois, elles sont vraies
Ghost Rider, un autre film injustement mal aimé de bons nombres de fans de Comics. Ce nouveau film voyant Mark Steven Johnson, adapter une nouvelle œuvre au cinéma après Daredevil et Elektra en a essuyé des insultes. Et pour cause : en plus trop gentillet, la goutte d’eau faisant déborder le vase c’est d’avoir collé une histoire d’amour à l’eau de rose en toile de fond. Ca craint pour un personnage si bad ass. Johnson, il les collectionne!
Après le Punisher, voila un nouvel anti-héros montrant qu’à Marvel, les « gentils » sont pas tous obligés de se balader en collants et sauver la veuve et l’orphelin pour gagner notre cœur. Vous aimez les bikers machos, le rock et les musiques rappelant les vieux westerns, le cuir, Eva Mendes en décolletés affolant, et les démons venus tout droit de l’enfer ? Ne cherchez pas, regardez Ghost Rider, juste pour le plaisir de voir des effets spéciaux bien foutus vous livrer son lot de scènes cultes.
Oh oui le jeu des acteurs est pas folichon, respire la superficialité typiquement américaine avec un Nicolas Cage doublé dans toutes les scènes d’action et faisant croire que ce n’est pas le cas grâce à son sourire ravageur, oh oui les bad guy de l’histoire craignent encore plus que le trio des bad guy du chapitre un de Twilight, et pourtant, ce premier Ghost Rider ba il fait le boulot, fait passer un bon moment en nous régalant de petites punchlines nanardesque sympathiques et scènes d’action spectaculaires. Rien que la séquence montrant la première transformation choquante de Johnny en Ghost Rider suffit à elle seule à se plonger dans la vision de ce film.
On raconte que chaque génération a son Rider, une âme damnée vouée à
parcourir le monde pour chercher ceux qui ont conclu un pacte avec le
diable.
Nicolas Cage va vous mettre le feu
Pauvre Nicolas Cage. Il a de quoi souffrir. Il pensait sauver son père d’un cancer en signant un pacte avec le diable et au final, l’a eu dans l’os en le voyant mourir d’une chute à moto, il a dû renoncer à son amour de jeunesse pour ne pas qu’elle porte le poids de son choix, il est devenu le larbin du diable, et, le pire en dans tout ça, quand la nuit tombe, il hurle de douleurs en entrant en combustion spontanée. Oh Nicolas, il n’en meurt pas, il devient juste un autre type. Plutôt, une sorte de démon sans peau, os à découverts et crane en flamme.
Sur sa Harley tunée au contact de ses mains triturant le moteur de son engin (je parle de sa moto hein ?), il devient le Ghost Rider. Si vous avez commis un délit et que vous croisez son chemin, fuyez, surtout s’il pointe son doigt dans votre direction avec une assurance proche de celle d’Elvis Presley.
Par son regard expiatoire, dites bye bye à votre âme. En plus d'une allergie aux criminels, une invulnérabilité logique à toutes formes de sources de chaleur, d'un pouvoir d'immortalité, de résurrection, de projection de flammes normales et puissantes, de force, d'endurance, d'agilité et de réflexes surhumains, Ghost Rider possède une autre caractéristique : il peut tuner des flingues ! Franchement, il est pas cool cet anti-héros à la démarche de biker? Ghost Rider ne serait-il pas un nanar incompris ? D'ailleurs, j'ai du mal à le voir comme un nanar. Allez savoir pourquoi.
Ton âme est souillée par le sang des innocents ! Eprouve leur douleur
!
Au final, l’un des seuls films cool où vous verrez des mecs en flamme chevaucher des motos, des chevaux eux aussi en flamme et balancer des répliques à encenser les action hero, c’est Ghost Rider. On pourra lui trouver plein de fautes de mauvais gouts, critiquer la nouvelle chevelure de Nicolas Cage et son jeu plus que discutable, son montage foireux cumulant les scènes coupées visibles, ces bad guy aux voix déformées pour prouver qu’ils sont très très méchants et ses répliques ridicules, ou son petit coté encore plus gentillet que le Punisher comparé à l’histoire originale, mais on ne pourra pas dire qu’on n’a pas passé un agréable moment à voir un anti-héros bousculer le train-train de l’univers Marvel, livrant son lot de scènes d’action originales, le tout truffé d’effets spéciaux pas du tout moches. Et en bonus track : Sam Elliott, le plus cool des moustachus s’il vous plait !