Vendu comme un film de genre qui sortait des sentiers battus, Ghostland de Pascal Laugier qui revient ici après The Secret autant aimé que décrié.
Je n'attendais rien du tout de Ghostland, à vrai dire la fan-base de Mylène Farmer me tapant légèrement sur le système pendant la promo du film a fini d'anéantir ma curiosité sur ce dernier. Après la tempête donc, et aussi parce qu'on me l'a chaudement recommandé, je me suis dis que me faire un avis sur ce film pourrait être une bonne chose, d'autant plus qu'apparemment il est assez surprenant. Moi qui suis d'habitude assez compliqué à satisfaire avec ce genre de films.
Malheureusement Ghostland donne l'impression qu'on l'a déjà vu bien d'autres fois avant lui. Pour la faire courte je dirais que si le scénario à tiroirs ne manque pas de potentiel et propose des thématiques intéressantes, Laugier s'enferme dans des gimmicks usés jusqu'à la moelle et surannés à souhait. Les protagonistes ne font que geindre ou crier, la relation fraternelle ne dépasse jamais le stade du simple ressort scénaristique et tout est finalement assez prévisible. Même l'ambiance générale qui si elle peut tout de même jouir d'une belle photographie sent le réchauffé à plein nez.
La scène des poupées sur la commode, le gros twist au milieu du film ou encore la délicatesse avec laquelle les éléments qui feront avancer l'intrigue nous sont dévoilés dès le premier quart d'heure (notez l'ironie) sont le fruit évident d'un manque d'originalité. Mais il demeure malgré tout un bon casting qui fait plus ou moins son oeuvre. Farmer est moins catastrophique que prévu et même plutôt touchante, quant à Crystal Reed elle s'en sort bien, malheureusement ce sont celles que l'on voit le moins. Car même si Emilia Jones et Taylor Hickson sont convaincante, elles sont coincés dans des personnages caricaturaux et sans envergure.
Au final ça dure à peine 1H40 mais on s'ennuie vite tant tout est prévisible, on ne peut même pas se rabattre sur la réalisation. Ghostland est finalement aussi kitch que le laissait présager son titre.