Vendu comme un film de genre qui sortait des sentiers battus, Ghostland de Pascal Laugier qui revient ici après The Secret autant aimé que décrié.


Je n'attendais rien du tout de Ghostland, à vrai dire la fan-base de Mylène Farmer me tapant légèrement sur le système pendant la promo du film a fini d'anéantir ma curiosité sur ce dernier. Après la tempête donc, et aussi parce qu'on me l'a chaudement recommandé, je me suis dis que me faire un avis sur ce film pourrait être une bonne chose, d'autant plus qu'apparemment il est assez surprenant. Moi qui suis d'habitude assez compliqué à satisfaire avec ce genre de films.


Malheureusement Ghostland donne l'impression qu'on l'a déjà vu bien d'autres fois avant lui. Pour la faire courte je dirais que si le scénario à tiroirs ne manque pas de potentiel et propose des thématiques intéressantes, Laugier s'enferme dans des gimmicks usés jusqu'à la moelle et surannés à souhait. Les protagonistes ne font que geindre ou crier, la relation fraternelle ne dépasse jamais le stade du simple ressort scénaristique et tout est finalement assez prévisible. Même l'ambiance générale qui si elle peut tout de même jouir d'une belle photographie sent le réchauffé à plein nez.


La scène des poupées sur la commode, le gros twist au milieu du film ou encore la délicatesse avec laquelle les éléments qui feront avancer l'intrigue nous sont dévoilés dès le premier quart d'heure (notez l'ironie) sont le fruit évident d'un manque d'originalité. Mais il demeure malgré tout un bon casting qui fait plus ou moins son oeuvre. Farmer est moins catastrophique que prévu et même plutôt touchante, quant à Crystal Reed elle s'en sort bien, malheureusement ce sont celles que l'on voit le moins. Car même si Emilia Jones et Taylor Hickson sont convaincante, elles sont coincés dans des personnages caricaturaux et sans envergure.


Au final ça dure à peine 1H40 mais on s'ennuie vite tant tout est prévisible, on ne peut même pas se rabattre sur la réalisation. Ghostland est finalement aussi kitch que le laissait présager son titre.

E-Stark
3
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Films vus et revus en 2018 et Les films de 2018 que j'ai vus

Créée

le 19 juil. 2018

Critique lue 167 fois

E-Stark

Écrit par

Critique lue 167 fois

D'autres avis sur Ghostland

Ghostland
Theloma
8

La sorcière et l'ogre de barbarie

S'il y a quelque chose de très intéressant dans ce petit film d'horreur qui aurait pu ressembler à n'importe quel autre, c'est sa construction narrative. En effet, Ghosland repose en grande partie ...

le 22 mars 2018

46 j'aime

24

Ghostland
ALeuchat
2

Ceci n'est pas un film d'horreur

Avec autant de prix, de promo, de passion et de tintamarre, je mentirai si je n'attendait pas quelque chose de qualité avec Ghostland. J'avais oublié ma règle numéro 1 en matière de cinéma horrifique...

le 17 mars 2018

46 j'aime

23

Ghostland
titiro
8

Une claque brutale.

Je pensais que Ghostland était sorti en janvier dernier. Je pensais que mon cinéma avait décidé de le diffuser tardivement, pour je ne sais quelle raison. Je n'avais pas fait attention au fait que...

le 16 mars 2018

34 j'aime

13

Du même critique

American Horror Story
E-Stark
7

Les monstres et les hommes.

Un casting de choix pour une série originale, "American Horror Story" se démarque du reste des séries grâce à son traitement particulier, et à la singularité de ses diverses saisons. SAISON 1: Murder...

le 21 mars 2015

63 j'aime

18

Edward aux mains d'argent
E-Stark
10

"Hold me." , "I can't."

Edward aux mains d'argent est l'un des films les plus emblématiques de Tim Burton, mais c'est aussi une œuvre qui marqua une génération de spectateurs. Révélant ainsi au monde le génie d'un...

le 31 mai 2013

56 j'aime

7

Mommy
E-Stark
10

"Ça n'arrive jamais dans la vie d'une mère, qu'elle aime moins son enfant."

Auréolé du Prix du Jury au Festival de Cannes 2014, "Mommy" le cinquième long-métrage de Xavier Dolan n'a pas manqué de faire parler de lui. Le réalisateur compte probablement autant d'admirateurs...

le 9 oct. 2014

40 j'aime

6