Entre plaisir et désir
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Une jeune prostituée mineure est accusée du meurtre de sa voisine.
Ce film qui navigue entre thriller expérimental et nunsploitation, nous livre là des dialogues d’une très belle justesse à travers des scènes sulfureuses qui enchaînent entre rêve, souvenirs et semi-réalité.
Les décors simples, vides, blancs, ainsi que le jeu d’acteur, nous laissent penser à une pièce de théâtre onirique. On se laisse transporter, bercer, accompagné par une musique drone minimaliste et de chants religieux.
On y voit beaucoup de nu, des seins, des pubis à la toison bien fournie, des magnifiques femmes au regard malicieux ou d’autres qui sont à la fois mannequins ou humaines. Comme des séances d’art abstrait. Les corps sont des toiles vierges qu’on habille à travers des mixtures diverses.
Parfois, on nous présente des scènes saphiques entre des religieuses et des prisonnières, tournées dans le cachot du Marquis de Sade, pour notre plus grand plaisir.
Notre prisonnière prendra un malin plaisir à faire tourner en bourrique les policiers, juge, avocate en soufflant le chaud et le froid sur sa culpabilité.
Elle finira également par pervertir le prêtre en s’engouffrant dans les moindres failles.
Ce film minimaliste mais terriblement efficace nous fait décoller de la réalité en douceur. Au final, l’intrigue importe peu. On savoure les scènes, les actions, la beauté foudroyante de Anicée Alvina se faire sucer l’orteil.
Créée
le 3 nov. 2020
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