Duke Togo, dit Golgo 13, est engagé par un baron américain de la drogue afin d'éliminer un de ses concurrents basé à Hong-Kong.


Il est curieux que la suite d'un si grand succès, que fut Golgo 13 premier du nom, mette quatre années à se faire. C'est toujours (co)scénarisé par Takao Saito, l'auteur du manga, et Ken Takakura a abandonné son fusil de sniper pour laisser place à Sonny Chiba. Dont il faut bien le dire, sa coupe de cheveux est vraiment pas possible ; c'est dans un but de le faire ressembler davantage au Golgo du manga, mais en film, ça passe moins bien...

Outre cet élément capillaire, c'est une version +, peut-être encore plus proche dans l'esprit de l’œuvre de Saito, notamment à travers cette introduction géniale ; Goglo 13 donne rendez-vous à son client américain sur un bateau en pleine mer, et il se rend compte qu'à 500 mètres plus loin, deux de ses hommes de main les surveillent. Ni une, ni deux, il les abat avec un fusil de sniper, car dit-il, le rendez-vous ne se fait qu'à deux ! Il est toujours aussi galant avec les femmes, n'hésitant pas à coucher (car on peut allier travail et plaisir), puis à tuer l'une d'entre elles, qui se révèle être une traitresse.


Cette fois-ci, une bonne partie du film ne se déroule plus en Iran mais à Hong-Kong, dans le quartier de Kowloon, avec l'appui d'artistes martiaux pour des combats au corps à corps, et pas mal de scènes tournées sans autorisation dans la ville tant ça rappelle le principe de la caméra cachée, ce qui apporte au fond une certaine immersion. Mais au fond, grâce sans doute à la présence de Sonny Chiba, malgré son casque, je me suis éclaté dans cette suite, qui brave ce que le corps humain peut subir, mais bon gré mal gré, on s'en fout, on doit exécuter son contrat sans ciller, avec pas mal de violence. Et un flic de Hong-Kong joué par Callan Leung qui veut arrêter Golgo 13 tant qu'il a un pied sur l'île. Enfin, on y trouve pas mal d'acteurs occidentaux, tous doublés en japonais.


Ces deux films sont les seules versions live de Golgo 13, et si le personnage reste fascinant, il reste telle une page blanche, ne s'attachant à personne, d'autres aventures auraient été sans doute redondantes. En tout cas, quel pied (ou quel fusil) !

Boubakar
7
Écrit par

Créée

le 3 sept. 2022

Critique lue 77 fois

2 j'aime

1 commentaire

Boubakar

Écrit par

Critique lue 77 fois

2
1

D'autres avis sur Golgo 13: Kowloon Assignment

Golgo 13: Kowloon Assignment
Boubakar
7

Le retour du "..."

Duke Togo, dit Golgo 13, est engagé par un baron américain de la drogue afin d'éliminer un de ses concurrents basé à Hong-Kong.Il est curieux que la suite d'un si grand succès, que fut Golgo 13...

le 3 sept. 2022

2 j'aime

1

Du même critique

Prey
Boubakar
3

Leave Predator alone !

Au XVIIIe siècle, sur le territoire des Comanches, une jeune indienne, Naru, va devoir faire face à une créature inconnue qui a le pouvoir de disparaitre... Le carton de Predator, le film signé John...

le 7 août 2022

44 j'aime

9

Massacre à la tronçonneuse
Boubakar
3

On tronçonne tout...

(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...

le 18 févr. 2022

44 j'aime

Total recall
Boubakar
7

Arnold Strong.

Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...

le 11 nov. 2012

44 j'aime

3