Souvent drôle, toujours touchant, et parfois triste à faire chialer un clown, Gran Torino m'a fait passer par une succession d'émotions là où je ne m'attendais certainement pas à le suivre dans son histoire de drame social tire-larmes.


Et c'est toujours comme ça avec Clint Eastwood : je lis le pitch et j'ai autant envie de regarder le film que de me casser un bras, mais quand je me fais violence, je ne sors jamais déçu, et les yeux moites et la sensation de m'être encore pris une belle leçon d'humanité.


Écrit, produit, joué et mis en musique par Clint lui-même, cet homme-orchestre de 78 ans en a encore sérieusement dans le buffet et nous livre un film qui semble aussi personnel que son Million Dollar Baby. Il est d'ailleurs tentant de comparer les deux films pour leur style et le personnage d'Eastwood en vieux grincheux qui apprend à se dérider.


Gran Torino en partage la plupart des qualités, mais reste toutefois beaucoup plus léger (moins pesant, j'oserais dire), sans pour autant perdre en sincérité. Il offre une belle galerie de personnages, des dialogues affutés et un script qui va droit à l'essentiel, sans tomber dans la facilité.

Ezhaac
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le 4 juil. 2022

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Ezhaac

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