6 ans,c-est le temps qu-il a fallu attendre avant de pouvoir a nouveau avoir des nouvelles de Michael Mann dans les salles obscurs depuis son dernier long métrage de cinéma,l-excellent public Enemies sorti en 2009 (sans compter la série Luck qu-il a produite et dont il a réaliser le pilote pour HBO).Jusqu-a aujourd-hui je n'ai jamais mis une note inférieur à 8 a un film de Mann sur les films que j-ai vu dans sa filmographie,c-est dire si j'aime cette artiste qui fait clairement parti pour l'instant de mon top 10 cinéastes.Le danger quand on aime trop un artiste dans n-importe quel domaine que ce soit c-est de ne pas rester lucide et de devenir un béni oui-oui prêt à tout accepter à chaque nouvelle oeuvre en esseyant de se voiler la face,mais Blackhat est malheureusement un rendez vous raté il faut douloureusement le reconnaitre.L-ouverture est plutôt réussi,un plan nous montre la terre en vision satellite,et le titre du film s-inscrit devant nos yeux dans une ambiance angoissante puis Mann nous propose de plonger dans les entrailles d-un réacteur nucléaire en fondant la caméra dans les circuits électroniques du système de refroidissement qui est attaquer par un pirate informatique.La vision en plan séquence avec un maquillage numérique des donnés lumineuse qui s-affole en silence dans le ventre de la bête provoque un certain effroie existentiel comme si le processus qui venait d-être enclencher annonçait le soulèvement des machines façon Terminator ou Matrix,donc la domination de l-intelligence artificiel sur son créateur qui ne peut que constater les dégâts.Partant de ce point on peut s-attendre à un polar tout en abstraction et d-une radicalité toute Manienne mais le film bascule dans une série B d-action qui semble être dirigé par un tacheron dans le genre Paul Greengrass avec tout les aspects gros sabots que ce genre de film banal comporte (musique horriblement merdique qu-on oublie sitôt qu-elle à commencer,acteurs très moyens qui ne dégage rien,intrigue manichéenne etc...).Chris "Thor" Hemsworth (la masse blonde inexpressif made in usa) interprete Nick Hataway un hacker hyper talentueux que le FBI sort de prison pour les aider à attraper le fameux pirate-terroriste dans la grande traque qui s-annonce à travers le monde contre une remise de peine sur les 9 ans de prison qu-il lui reste a tiré.Mann semble vouloir faire enfiler à Hemsworth les habits de Sonny Crockett dans Miami Vice (le seul film au enjeux international que l-ont peut comparer à Blackhat dans la filmo de Mann) mais ce dernier n-a pas la profondeur de regard et de jeu de Colin Farrel et souffre de la dictature du programme beaucoup trop rapide et previsible du film qui en voulant rabattre les mêmes cartes(ici l-histoire d'amour hyper rapide avec l-asiatique dans un milieu de travil dangereux )lui enlève une grosse part de crédibilité qu-il n-avait déjà pas dans son rôle de vengeur fantôme.Hataway est au service d-une cause qui le dépasse mais dont l-impact est finalement rendu bien faible par la betise d'un scenario caricatural style film catastrophe.La fameuse grande traque du film aux 4 coins du monde n-est pas du tout un choix artistique mais réponds plutôt aux impératifs commerciaux qu-imposent ce genre de production international,le film semble donc avancer dans des décors "carte postale" sans trop savoir quoi en faire et certaines scène ne sont absolument pas crédibles (par exemple l'équipe qui a un moment retourne en Chine sans protection contre la radioactivité sur les lieux de l'incident nucléaire).A l'image du finale ridicule ou Hataway rencontre le grand manitou après s-être fait traîner un peut partout(un gros lard qui n'a pas 1% du charisme de Jésus Montoya interpréter par Luis Tosar dans Miami Vice),Blackhat se fini brusquement part la mort physique des méchants garnements (au milieu d'une foule d'indonesien pendant un défilé)puis le héros maintenant très riche fuit toujours les autorités avec sa petite copine dans un aéroport (crédible la encore)et enfin le generique apparait.Ou est passer le Michael Mann que je connaît ? Celui qui a la fin de Miami Vice nous faisait comprendre que les grands trafiquants sont insaisissable (la villa totalement vite de Montoya). Celui qui se servait de l'intrigue comme d'un simple outil en nous faisant surtout contempler le vide existentiel avec un nihilisme déchirant grace a l'opposition du devoir et de la raison (la raison du coeur face au devoir professionnel) ? Hataway est le premier heros Mannien qui parvient a regler le probleme central du film et a s'enfuir avec sa bien aimée on pourrait donc y voir un aboutissement,la concretisation de quelque chose mais tout sonne tellement faux avant cette derniere etape que ce grand chamboulement dans l'oeuvre du cineaste prend la forme d'un



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simple happy end sans ampleur ...Le style Mann apparaît dans 3,4 scènes réussit comme l'ouverture du film,la fusillade dans le tunnel qui débouche sur le port,la mort de l'enquetrice du FBI qui observe une tour lumineuse lui rappellant son Mari etc... mais ce versant Mannien est bien plus radical,puissant et abouti dans un Miami Vice et le versant film d'action 2.0 est bien plus réussi dans un Die Hard 4 (toute proportions garder) qui n'a pas besoin de nous faire visiter 36 pays pour suscité de la peur à l'échelle humaine et nous faire comprendre le niveaux des enjeux internationaux.Blackhat est donc un film échouer entre le style Mann en pilote automatique et un pur produit d'action sans style pour un résultat hollywoodien quasi fantomatique qui ne ressemble pas du tout à l'artiste qu'est Michael Mann.J'espère que le "quasi" sera le tremplin d'un futur chef d'oeuvre et pas le déclin d'un cinéaste que j'aime.



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le 12 juil. 2015

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