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Le film commence très joliment par une rencontre entre Haewon et Jane Birkin herself. La jeune femme lui parle de sa fille, Birkin lui donne son numéro de téléphone. La séquence est pleine de promesses. Puis on retrouve Haewon en compagnie de sa mère qui quitte la Corée pour le Canada. Les échanges sont doux, tristes, amusants. Scène charmante avec un jeune libraire.

La voix-off d'un journal intime semble nous guider. La mère disparaît. Haewon appelle son [pas vraiment] ex, un réalisateur qui est aussi son prof [elle est apprentie comédienne]. Le type est antipathique. Sans doute l'aime-t-il encore, elle aussi un peu. On n'arrive pas à y croire. Ça ne marche pas.

L'ennui nous gagne. Il ne disparaîtra pas. C'est du mauvais Rohmer en coréen. Les bavardages s'enchaînent sans jamais nous capter. L'ex amant est toujours antipathique. Il écoute la 7e symphonie de Beethoven sur un magnétophone. On attend que ça passe.

La mise en scène de Hong Sang-soo est curieuse. Beaucoup de zooms, des mouvements brusques, un rapport à l'espace déconcertant, une composition maladroite mais intéressante, qui n'est malheureusement pas relayée par le bla-bla incessant et vain auquel les personnages s'adonnent. Haewon s'endort quelquefois. Rêve-t-elle les scènes que nous voyons ? Les vit-elle réellement ? On s'en fiche.

Le film est court. Sa petite musique ne nous touche pas. Pourtant Eun-chae Jeong est une charmante comédienne.
pierreAfeu
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le 28 oct. 2013

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pierreAfeu

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