Halloween 2018 ou Halloween 40 ans après est la nouvelle histoire et si l'on n'en croit les auteurs, la seule et unique histoire a prendre en compte (en comptant bien sûr le premier film), tout le reste ne s'étant jamais produit. Bon point, mauvais point, à vous de trancher tant certains films de la franchises étaient parfois excellents (Halloween 2 ou 20 ans après) souvent anecdotiques ou carrément mauvais (Halloween resurrection). Myers est de retour et est humanisé avec une courte séquence dans un hôpital psychiatrique: il est grand, vieux, chauve, tout l'inverse de l'image humaine proposée par Zombie, 10 ans plus tôt. Même si son visage est très peu visible, il nous permet d'aborder le boogyman d'une autre façon, il n'est plus cette présence fantomatique du 1er opus, mais bel et bien un être de chair et de sang qui commettra des meurtres vraiment très gores...(les plus gores de la saga ?) Laurie est elle aussi de retour, rongée par la peur, entourée d'un casting très féminin (sa fille, sa petite fille) qui redore un peu le blason des femmes dans les films d'horreur. Ainsi Myers devient aussi cette figure masculine puissante mais toxique qui poursuit cette lignée de femmes guerrières....féminisme quand tu nous tiens...Heureusement que cela ne soit pas trop appuyé et que le film n'oublie pas la simplicité de sa formule qui le rend très efficace. A noter toutefois que le face à face Laurie/Michael est exceptionnel et d'une sobriété incroyable car en effet plus rien de concret ne lie ces deux personnages, si ce n'est celui de la proie/prédateur.
La réalisation est propre, parfois inspirée, réussissant parfois à instaurer une ambiance lourde et malsaine, osons le dire, assez proche du premier volet, sans pour autant copier bêtement ce chef d'oeuvre et créer sa sa propre identité.
Bref un bien bel hommage et une belle suite que ce 11ème opus. J'attends le 12 avec impatience, vous avez dit fin ouverte ?