Le croque-mitaine n'est plus...

Halloween prend fin

Note importante, je suis en plein marathon découverte de cette saga.

Ça y est, j’y suis parvenu! Me voilà au bout de la route à l’heure où j’écris ces lignes pour cette franchise. Puisque ‘’Halloween prend fin’’ signe la fin définitive de l’arc de Laurie Strode. Ça prit ‘’seulement’’ treize films sur quatre lignes temporelles différentes pour y parvenir! Ma foi, c’était une conclusion attendue, ça c’est incontestable.

Ce bilan, on le doit bien entendu au réalisateur David Gordon Green. Ce dernier est parvenu au bout de sa trilogie et ce, de façon plutôt déconcertante. Car ici, il a décidé de prendre le contrepied de ce qu’il avait proposé dans ‘’Halloween Kills’’.

L’idée avec sa nouvelle approche n’est plus d’offrir du spectacle à l’excès de meurtres et de gore. Ce sous-titrée ‘’prend fin’’ choisit plutôt d’explorer l’aspect psychologique que représente Michael Myers. Le croque-mitaine est certes l’incarnation du mal, mais la nouveauté étant qu’il peut répandre ce statut chez autrui. Green avait aussi comme volonté d’offrir un point final à l’arc de Laurie Strode et par extension celui de Michael Myers.

Sortie en 2022, ‘’Halloween prend fin’’ n’a pas été bien accueillie par la critique. Globalement, la volonté d’enfin terminer cette licence va être saluée, mais le changement radical de ton va résolument déplaire. Bon, il est temps de parler du film en lui-même, c’est parti!

L’intrigue reprend quatre ans après le retour de Michael Myers à Haddonfield. Laurie Strode et sa petite-fille Allyson tentent désormais de rebâtir leurs vies respectives. Leur existence va néanmoins basculer une ultime fois quand ils vont faire la rencontre de Corey Cunningham, un jeune garçon brisé par la vie. Elles vont découvrir à travers lui que l’incarnation du mal peut prendre plusieurs formes…

Bon, sans grande surprise, cette conclusion n’est pas des plus réussies. Ceci dit, tout n’est pas mauvais ici. Le personnage de Corey Cunningham apporte une nouvelle dimension bienvenue à la franchise. Jamie Lee Curtis est toujours solide en Laurie Strode. La conclusion de son arc sans être exceptionnelle est en soi satisfaisante. Le truc, c’est que tout le reste oscille entre le discutable et l’incompréhension.

Le plus dérangeant, je dirai, est que Michael Myers est relayé au second plan de l’intrigue globale. Il apparaît qu’au bout de quarante minutes et il est présent au final que quinze minutes à tout casser. En plus, malgré que ‘’Halloween tue’’ est établit l’immortalité du croque-mitaine. Il trouve finalement la mort ici et d’une manière plutôt anti climatique. Cela dit, son destin funeste est acceptable si on ignore le précédent volet.

En réalité, tout le concept de ce sous-titrée ‘’prend fin’’ tourne autour du personnage de Corey Cunningham. Il sert à démontrer que Myers n’a pas le monopole du mal absolu et que n’importe qui peut l’être. Dans l’idée, on peut saluer la volonté de David Gordon Green de proposer une nouvelle direction à la saga. C’est juste dommage que, passé cette prémisse, tout le reste soit trop maladroitement exécuté pour être intéressant. Certes, ce nouveau personnage est assez troublant, voire terrifiant durant 2-3 séquences. Mais l’ascendant qu’il prend sur Myers est un peu trop ridicule pour être pris pleinement au sérieux.

En définitive, ce long-métrage a le mérite de conclure la saga quoi qu’on en dise. Ce n’est pas à la hauteur des deux précédentes propositions de David Gordon Green, mais ce n’est pas pour autant foncièrement mauvais. À mon sens, c’est satisfaisant de voir enfin l’arc de Laurie Strode se terminer.

Pour le reste, effectivement ça aurait pu être nettement mieux. À voir maintenant, si la saga peut continuer après ça. J’ose croire naïvement que non, mais on sait tous que l’argent appelle l’argent. Comme on dit, on verra bien dans un futur proche. Pour l’heure, mon marathon est terminé et ça a été personnellement une sacrée expérience pour ma cinéphilie!

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