La thérapie par le film.

Si on s'enferme dans des raccourcis, on appelait ce film par facilité "La thérapie du bonheur", traduction française de "Happiness Therapy", ce titre étant déjà une traduction française. On s'attend donc à partir d'une situation de crise pour arriver à une plénitude de chaque personnage. Mais là n'est pas l'intérêt de l'intrigue, qui cherche à casser la barrière entre les fous et les autres.

Ce film est un piège. Tout seul ou à deux, le film ne sera pas perçu pareil. Si tu y vas dans une joie totale, ton contentement pourrait retomber d'un cran. Au contraire, si tu n'as pas la pêche, tu peux avoir la banane après avoir vu ça. Mais si tu es entre les deux, sans pousser ses sentiments à l'extrème, alors tu peux interpréter "Happiness Therapy" des deux manières susdites.

Au départ, je dois bien avouer que je n'étais pas emballé du tout. C'est assez poussif et on attend un coup de fouet. Mais le fouet vient des mains d'une ex-nymphomane, Tiffany. La jeune veuve campée par Jennifer Lawrence est, malgré la noirceur qu'elle laisse paraître, la splendeur et l'énergie incarnées. A mille lieues des mannequins d'Hollywood, elle arrive à se transcender et à se révéler sous différents angles, tantôt sublime, tantôt torturée. Elle affiche des hanches qui donneraient faim à un tas de p'tits mecs, et elle en joue pour coller à son personnage d'"ex-pute". Mais ce serait réducteur de résumer sa performance à son physique, tant elle est juste parfaite malgré son encore jeune âge. On comprend mieux les multiples nominations dans les grandes compétitions internationales.

Elle est un "rayon de soleil", comme dirait Bradley Cooper. Tiens parlons-en du tombeur de ces dames. Il est beau, il est charmant et charmeur, il est craquant, il a un sourire à tomber (normal pour un tombeur!), il a le regard intriguant jamais intéressé, je continue mesdames? Pareil que pour la belle Jennifer, il sertait réducteur de résumer sa performance à son physique blablabla.... Bref, tout ce qui est valable pour l'un est valable pour l'autre, car ils sont très proches dans les traits de caractère. Pour en finir côté acteurs, De Niro tient la baraque et la maison familiale comme dans "Mon beau-père et moi" que je regarde en écrivant cette critique. Grâce à Senscritique, vous connaissez ma vie, c'est génial!

Sinon, pour être un peu chiant comme à mon habitude, je dirai que les mouvements de caméra, que ce soient zoom ou travellings instables, sont assez abusifs, que le film met du temps à démarrer et peut être un peu (un tout petit peu hein!) prévisible par moments, et que ça manque peut-être d'un peu plus d'humour. Mais ça c'est pour être chiant.

Tout ça pour dire quoi? Que "Happiness Therapy" peut s'imposer comme un film reconnu du genre, comme l'ont pu être à l'époque "Ghost" ou "Dirty Dancing". Mais dans un genre un poil différent, entendons-nous bien.