Les plus :
- Tony Randel s'en sort très bien et délivre une mise en scène qui ne manque pas d'ampleur. En témoigne par exemple le travelling autour de Tiffany quand elle invoque les cénobites ou lorsque Julia se repaît de Kyle.
- Un festival d’effets spéciaux en tous genres. La volonté de surenchère est évidente, et le film se révèle nettement plus gore que le premier. Les maquillages sont d’un très haut niveau, et même le stop motion utilisé pour les tentacules du Dr. Channard reste convaincant, ajoutant une touche malsaine.
- Des scènes d'horreur arrivant à mettre mal à l'aise, dont peut-être la séquence la plus extrême de la saga quand un des patients se croyant recouvert de vers se découpe la peau au scalpel.
- Le film prolonge bien l'ambiance sombre du premier film et offre de nombreuses autres visions dérangeantes comme le jongleur aux yeux crevés (what the fuck ?) ou le fœtus à la lèvre cousue.
- Un très bon casting : outre le retour des personnages qu'on connait (sauf le copain de Kirsty et Larry, mort définitivement), les nouveaux venus remplissent parfaitement le contrat, que ce soit William Hope (le Lieutenant Gorman dans Aliens), la mignonne Imogen Boorman, et surtout l’excellent Kenneth Cranham dont la version en cénobite façon Dr Octopus des enfers est plus que mémorable.
- La sublime musique de Christopher Young permet une filiation parfaite avec l’original, à la manière d’un Halloween II.
Les moins :
- Quelques facilités scénaristiques : entre le moment où Kirsty et Kyle quittent l’hôpital, Channard a déjà fourni une dizaine de victimes à Julia. Une patiente qui résout des puzzles démoniaques sans poser de questions, et surtout un hôpital dirigé par un spécialiste des Cénobites… un peu gros. Mais ça passe.
- Le couloir dans le labyrinthe est répété de trop nombreuses fois pour qu'on ne remarque pas le décor...
- Les effets rotoscopieont ont mal vieilli, tout comme l'incrustation numérique du pilier des âmes lors de la scène final, dommage.
La première partie fait bien la transition avec l’original tout en devenant une sorte de remake, Julia prenant la place de Frank. Mais la suite parvient à prolonger la mythologie en révélant l’origine des cénobites et à nous plonger plus longuement en enfer, alignant alors les visions de cauchemar qui font oublier le scénario un peu foutraque. Moins parfait que le premier, mais une suite franchement réussie, plus qu'honorable et certainement le dernier vrai bon Hellraiser.