"Quand on aime, on pardonne. C’est sur ces mots simples que pourrait reposer la générosité, un peu brouillonne, de Hold the Fort, un survival fauché mais sincère, qui rend hommage à la tradition tapageuse et artisanale des séries B. Conçu par William Bagley comme un divertissement sans complexe, le film lâche des créatures d’Halloween sur un quartier de banlieue où il est fortement déconseillé de mourir. Une raillerie sanglante, certes inégale, mais portée par un vrai plaisir de cinéma entre potes, où la solidarité entre voisins devient le dernier rempart face au chaos."
"L’inspiration Evil Dead est palpable avec ses gadgets bricolés, sorts grotesques et créatures en roue libre. Sorcières, loups-garous et esprits vicieux défilent dans une explosion de bruit et de fureur, où les balles fusent et le sang gicle. Mais surtout, le sang vise un seul homme : Lucas, le plus lâche, le plus égoïste – et peut-être celui qui a le plus à apprendre. Car au-delà du délire, c’est son arc de rédemption qui se joue : devenir à la fois un bon époux, un bon citoyen… et un bon voisin."
"Hold the Fort ne cherche pas à faire peur, et ne peut donc compter que sur son aspect déjanté pour séduire un public de minuit, déjà habitué à mieux. Le film ne triche pas, il donne ce qu’il peut avec les moyens du bord, et son enthousiasme fait parfois mouche. Mais ses maladresses – de ton, de structure et de rythme – empêchent l’adhésion totale. On sent qu’il aurait pu aller plus loin, à l’image d’un générique de fin complètement barré. On aurait aimé que le film se lâche davantage et qu’il assume plus franchement sa folie. Au final, difficile de condamner cette série B sympathique, bricolée avec cœur, et pleine de bonnes intentions."
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