En 2000, Verhoeven entre de plein pied dans le monde des blockbusters, souhaitant mettre en scéne un film plus léger que ses oeuvres précédentes. Mais les obsessions de l'artiste le rattrape et né alors un film un peu bancal...
Sebastian Cain est un brillant docteur qui doit atteindre un objectif : celui de rendre l'homme invisible et savoir le faire revenir de cet état. Aprés des test concluants sur un gros singe, il décide de devenir lui même cobaye de l'expérience. Mais ça ne se passera pas aussi bien...
Heureusement, un film un peu bancal de Verhoeven reste un bon film. Et c'est le cas de cet Hollow Man qui souffre de quelques problémes de rythme et des limites que s'imposent le réalisateur. Ainsi, l'humour est un poil moins présent alors que les scénes de sexe sont précipités, même quand elles ont un vrai intérêt dans l'histoire. De maniére générale, aucune problématique n'est vraiment abordés de maniére compléte. Le désir de liberté de Sebastian lorsqu'il se rend compte qu'il est coincé dans ce rôle se traduit par ses pulsions violentes tout de suite au lieu de laisser la place à une montée progressive par exemple, faisant du film une oeuvre horrifique plus qu'un thriller passionnant.
Pour autant, force est de reconnaitre que l'excellent casting, emmené par le génial Kevin Bacon, et les effets spéciaux impressionnant à l'époque (et qui sont encore tout à fait acceptable, voir bluffant à certains moments !) font de ce film un blockbuster tout à fait regardable. On aurait aimé mieux, certes, mais on prendra ça, d'autant que le director's cut lui fait gagner encore un peu plus en qualité !