Les sous-doués passent à la BAC

« Hollywood Homicide » démarre comme un buddy-movie standard, avec un tandem de flics mal assortis enquêtant sur un meurtre. L’un est une jeune recrue bouddhiste qui envisage de se reconvertir en tant qu’acteur (très ironique quand on connait l’évolution de la carrière de John Hartnett…). L’autre est un triple divorcé, contraint de jouer les agents immobiliers sur son temps libre pour joindre les deux bouts. Des idées potentiellement amusantes.

Sauf que pas grand-chose ne fonctionne dans ce joli ratage ! Des personnages au réalisateur, tout le monde semble se moquer éperdument de cette intrigue policière atour d’un quadruple meurtre. Une séquence d’assassinat exécrablement montée (fusillades dans tous les sens et pas un seul plan sur les victimes frappées par les balles !). Un méchant identifié en 5 minutes et aux motivations invraisemblables. Des policiers qui se résument à interroger deux ou trois vagues témoins, sans jamais effectuer le moindre travail de recherche ou d’analyse. Les scénaristes et nos héros en sont même réduits à faire appel à une voyante (!) pour débusquer leurs ennemis, c’est-dire leur paresse !

Le tout mélangé dans une soupe de sous-intrigues mal fichues, qui alourdissent considérablement un ensemble déjà très incohérent. A titre d’exemple, cette sous-histoire de vengeance paternelle, expédiée en quelques dialogues, est supposée donner une motivation à l’un des protagonistes, mais ne fait que le rendre plus artificiel. Et ce n’est pas l’humour poussif et peu inspiré qui va relever la sauce.

Enfin, l’absence totale d’alchimie entre les deux acteurs principaux enfonce le clou. A ce sujet, les rumeurs racontent que Josh Hartnett et Harrison Ford se détestaient cordialement, à tel point qu’ils ont refusé d’assurer la promotion ensemble… Néanmoins, ça fait toujours plaisir de voir Ford jouer la comédie, quelques années avant qu’il ne passe en mode pilotage automatique. Les rares micro étincelles de « Hollywood Homicide » proviennent de lui !