J’avais subi un vrai coup de cœur pour Hôtel Transylvanie. J’étais allé voir ce film lors de sa sortie en salle. En premier lieu, l’originalité du concept m’avait conquis. Imaginer un hôtel pour monstres était une idée géniale tant elle semblait posséder un potentiel humoristique sans limite. Mais que dire de l’exploitation de cette base scénaristique ? Les personnages sont géniaux, le rythme de l’histoire est soutenu, les gags sont variés, drôles et surprenants… Bref, ce premier opus des aventures de Vlad était génial ! Je m’étais donc logiquement précipité au cinéma pour suivre la suite de ses pérégrinations dans Hôtel Transylvanie 2. Là encore, j’avais été scotché. Il s’agissait d’un divertissement de qualité XXL. Il était donc évident que j’avais hâte de découvrir Hôtel Transylvanie 3, objet de ma critique aujourd’hui.
Le synopsis du film est relativement simple. Toute la petite communauté monstrueuse que nous apprécions tous embarque sur une croisière pour des vacances hautes en couleur. Mavys y voyait l’occasion de passer du temps en famille loin des contraintes nombreuses générées par la gestion de l’hôtel. Mais elle n’avait pas prévu que son père Vlad tombe sous le charme de la capitaine du bateau et que cette dernière ne veuille pas que du bien à tout ce petit monde…
La difficulté dans ce type de saga est de se renouveler tout en offrant à ses spectateurs les codes qui les avaient charmés dans les épisodes précédents. Ce troisième acte transylvanien arrive, à mes yeux, à atteindre cet équilibre. Vlad ne part pas seul en croisière. On y retrouve sa petite famille et surtout tous ses amis. L’homme invisible, Frankenstein, la Momie, les loups-garous, le monstre en gélatine… Il ne manque personne au casting et c’est une bonne nouvelle ! Parallèlement, le scénario installe tout ce petit monde familier dans un contexte différent. On quitte le légendaire hôtel pour voyager sur un bateau de croisière. Cela permet d’offrir un nouveau cadre d’expression au potentiel humoristique de ce casting haut en couleur.
L’idée de faire partir en vacances cette petite communauté monstrueuse est bien bonne. Les regrouper tous sur un paquebot de croisière offre plusieurs atouts. Cela permet de faire naître de nouveaux gags propres au lieu et de plus cela offre une unité de lieu qui permet une densité humoristique intéressante due aux interactions permanentes entre les personnages. Découvrir Vlad en congés est drôle. On le voit grincheux en découvrant cette concurrence qui semble ravir ses amis et on le voit enthousiaste à l’idée de passer du bon de temps et de s’amuser avec ses proches. Cette croisière est un espace d’expression parfaitement exploité par ce héros aux incisives saillantes !
L’autre particularité de cet épisode était la perspective de voir Vlad tomber amoureux. L’idée est intéressante et s’avère exploitée de manière correcte. Voir le célèbre vampire touché par Cupidon donne lieu à des moments drôles durant lesquels Vlad perd de sa superbe naturelle. Néanmoins, cette histoire d’amour amène finalement peu au film et reste secondaire par rapport aux aventures vécues par Dracula et sa bande de copains. Il faut dire que l’élue du cœur de notre héros n’a pas une personnalité forte. Elle reste très en retrait finalement des enjeux réels de l’histoire. Sa participation est linéaire dans le sens où elle est prévisible et ne déclenche chez le spectateur ni l’empathie ni l’antipathie.
Pour conclure, Hôtel Transylvanie 3 s’inscrit pleinement dans la lignée des deux précédents. Cet opus confirme que les aventures de Vlad et ses amis sont une saga qui s’inscrit dans la durée. Sans atteindre la qualité d’humour et d’originalité des deux premiers épisodes, ce troisième acte offre un moment de divertissement très agréable qui ravira les adeptes du genre. N’hésitez donc pas à prendre la mer auprès de ses touristes pas comme les autres !