Lawrence Games : L'embrasement

La première heure du film, ultra-formatée, nous sert ce que tout bon divertissement mature se doit d'offrir à son public (lumière blafarde, économie de dialogue, violence) quitte à tomber dans la caricature (l'espèce de village des anciens vainqueurs du district 12 ou 13, je ne sais plus, je m'en fous). Pas spécialement brillante donc, mais assez efficace : on rentre de plain-pied dans cet l'univers dystopique mieux brossé que dans l'opus précédent.

Les quatre-vingt dix dernières minutes se déroulent dans l'arène. Quoi?! Encore? Oui encore (je n'avais pas vu la bande d'annonce). Si elle est mieux fichue que celle du premier film, elle n'est toujours pas à la hauteur de ce que devrait être une chasse humaine dans un vase clos : claustrophobique, suffocante, angoissante.

Le tout souffre du même mal que son prédécesseur : il manque de grandes émotions aux films, une fièvre qui ferait croire à leurs amitiés, à leurs amours trop aseptisés (Seymour Hoffman, plus Truman que Capote, Hemworth, Kravitz, Banks... qui s'intéresse à ces quatre-là?), et surtout un réel intérêt pour l'intrigue principale (- Ah bon c'est la révolution? - Oui, je crois, je m'en fous, tu chausses du combien?). Car de fait je me moque complètement qu'il puisse y avoir un soulèvement en dehors de ce que le film me montre : tout ce qui m'importe c'est par quelle pirouette Katniss va-t'elle s'en sortir et si son compagnon d'infortune (dans les deux sens du terme) la suivra. Ce qui se passe autour d'elle on ne nous le fait comprendre qu'à partir d'extraits télévisuels furtifs (au détour d'un wagon, d'un repas...).
Pourquoi pas après tout. Pourquoi pas un film uniquement centré sur Katniss? Moi je prends. C'est d'ailleurs ce qui confère aux films, et à celui-ci en particulier, leur charme : Jennifer Lawrence.
C'est bien simple les films n'ont d'yeux que pour elle.