Dès le début, ce film nous annonce la couleur, en effet, nous voyons David Cope parler seul :
« D’accord !
Jackson est venu jouer avec moi.
J’étais un Power Ranger, le noir.
Lui c’était Batman.
Je peux te poser une question ? Elle est importante ma question…
Est-ce que ça fait mal d’être mort ? »

Ce film a donc peu fait parler de lui car Sixième Sens de M. Night Shyalaman, sorti peu de temps avant Hypnose mais réalisé après, lui a fait (et encore aujourd’hui) de l’ombre.
En effet, ces deux films abordent le même sujet : celui de l’au-delà. Hypnose a donc été « accusé » de pomper honteusement les idées de Sixième Sens. A tort…


Ce film est interprété avec succès : tout d’abord grâce à Kevin Bacon (Death Sentence, Footloose…) qui tient le rôle principal qui devient de plus en plus inquiétant dans son rôle de père de famille paumé, ainsi que Kathryn Erbe (New York : Police Judiciaire) qui campe le rôle de la femme qui essaye de sauver sa famille par tous les moyens.

De plus, dans Hypnose n’est présent qu’un seul « fantôme » , alors que Sixième Sens met en scène plusieurs esprits. Ce qui nous amène à découvrir les circonstances de la mort de cet être dont Kevin Bacon est hanté. Ces circonstances sont assez violentes, mais pas gores pour autant. On sent cela dit beaucoup de tension, on est perturbés. J’avoue avoir eu assez peur à cause de ce malaise.
Entre le père qui perd pied et pète les plombs, sa femme qui fait tout pour découvrir les raisons de son mal-être, le fils qui devient comme son père et les hallucinations du père, on est captivés, intéressés, mais perturbés.

Pour finir, dans ce film, nous sont exposées les raisons pour lesquelles le personnage principal est hanté, des raisons que l’on pourrait juger comme presque « scientifiques » par rapport au Sixième Sens : en effet, dans Hypnose, ces raisons sont comme l’indique le titre, une hypnose : le personnage a été hypnotisé, et lors de cette séance, il lui a été demandé d‘être plus « ouvert », « compréhensif ». Et donc, d’un sens être ouvert aux portes de l’au-delà. Alors que dans Sixième Sens, les raisons de cette hante, ne nous sont pas expliquées : on se contente juste de nous montrer qu’un jeune garçon voit des morts. Cela donne un côté plus « réaliste » au film Hypnose. Sixième Sens reste quant à lui dans le fantastique.


Bref, je vous incite à voir ou à revoir ce film, l’un des meilleurs dans le genre fantastique qui mérite une plus grande attention du public, par son interprétation et son scénario.
Szagad
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le 16 févr. 2014

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