I spit on your grave 3 - Vengeance is mine : Quelques années après son viol, Jennifer tente de reprendre pied en allant à un groupe de parole. Elle y rencontre Marla, une jeune femme convaincu que la justice n'est pas à la hauteur, et que c'est aux victimes d'agir elles-même, et violemment.
Autant j'avais adoré le premier opus de cette "trilogie", autant celui-là me laisse perplexe.
Ici, le principe est clairement qu'il faut absolument se passer de la Justice et massacrer soit-même les harceleurs/violeurs/pédophiles. Mais si on peut tout à fait légitimement s'élever contre l'impunité, le message martelé en boucle, sans aucune distinction sur l'échelle de la gravité, il est gênant de prôner le massacre pour tous avant tout autre chose.
Dans le contexte totalement différent du premier film, la solution est bien trop extrême. Le film n'interroge jamais la construction sociale, le patriarcat ou la place des femmes. Et même dans un tel film, un peu de réflexion aurait été la bienvenue. La promotion de la peine de mort et de l'auto-justice est à nuancer, ce qui n'est jamais fait ici.
Le film balance dont des scènes de vengeance hyper violentes, y compris en dehors du cadre de la vengeance suite aux viols ! On tombe dans un déchaînement de scènes gores qui n'ont pas beaucoup de sens, puisqu'on ne s'emmerde pas trop avec des détails ni avec une construction de personnages. Pas (ou peu) d'empathie suscitée chez le spectateur. Et pour un sujet aussi grave, ça parait dingue.
Bref, l'idée était pourtant sympa de reprendre l'héroïne du premier film (avec la même actrice), mais encore aurait-il fallu en faire quelque chose de plus construit et qui ait un peu plus de sens.