Ce film EST le cinéma

Il était une fois dans l'Ouest est le Western ultime. Comme 2001 pour la science-fiction ou Il faut sauver le soldat Ryan, ce film combine tout ce qui fait la grandeur de ce genre, en y ajoutant ses propres éléments novateurs et une beauté visuelle inégalée encore aujourd'hui. Leone, Bertolucci et Donati avaient regardé tous les grands classiques du western américain ( High Noon, Stagecoach, the Searchers, Johnny Guitare...) pour fonder les premières pierres de leur édifice, l'expérience de Leone faisant le reste. Et dire qu'après la cultissime Trilogie des Dollars, le maestro ne voulait plus faire de western ! Mais c'est probablement cette réticence qui au final l'a motivé à vouloir "clore" le genre non seulement à titre personnel, mais aux yeux de l'Histoire. Y-a-t-il eu d'autres grands westerns après OUATITW ? Sans aucun doutes, mais aucun ne l'a égalé, et aucun ne l'égalera. RIEN ne manque à ce film. Tout ce qui contribue à une réussite cinématographique totale est présent. L'histoire ? un opéra en plein air, simple et dramatique. Les personnages ? Superbes, et qui se complètent parfaitement. Les acteurs ? Chacun dans leur plus grand rôle. La réalisation ? c'est le meilleur film de Leone. les décors ? Monument Valley. La musique ? Morricone au sommet de son art... j'ai beau chercher des défauts, je n'en trouve pas. Mais je ne suis pas impartial ; disons-le franchement, OUATITW est mon film préféré. Aucun autre film ne cumule ainsi tout ce que j'aime dans le cinéma. Aucun autre film n'a autant de scènes cultes. L'ouverture ( la scène d'intro la plus longue de l'histoire du cinéma ) est un court-métrage de génie à elle seule ; le plan où la caméra monte pour révéler la ville ; le massacre ; le pistolet à travers la botte ; le soufflement du train pendant le poker ; Morton qui entend l'océan ; Jill et Cheyenne ; et évidemment le duel final. Chacune de ses scènes est sublime en soi, et assemblées elles créent deux heures d'un opéra mythologique, une danse macabre où l'Homme est confronté à l'Homme et à l'immensité. Ce film EST le western. Ce film EST le cinéma.