Même quand ça ne parle pas, ça parle quand même !

3 heures 42 de projection qu'on ne voit pas passer. Léone fait partie de ces très rares réalisateurs chez qui la lenteur n'est jamais synonyme d'ennui, il se passe toujours quelques chose, un regard, une expression du visage, un soupir, même quand ça ne parle pas, ça parle quand même ! La réalisation est brillante, inventive, voire provocatrice et pour la seconde fois Leone évoque la sexualité de ses protagonistes, avec humour, (la scène du corbillard), décalage (le canon du révolter qui agace un téton) dérision, mais aussi avec un certain machisme (normal ce sont des mafieux que l'on nous montre, pas des anges !). L'éclatement chronologique de la narration ne gêne pas, (enfin presque pas). Certains passages peuvent paraître obscurs mais tout se remet en place après la vision du film. De Niro est parfait et James Wood inquiétant à souhait. La musique de Morricone colle parfaitement à l'action. La reconstitution d'époque est fabuleuse avec un sens du détail étonnant. A retenir entre autres : la magnifique première partie montrant la formation de la bande alors que les protagonistes sont tous adolescents, et aussi la scène dans la maternité (quasi surréaliste)

estonius
10
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le 29 déc. 2018

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estonius

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