Quand on est convié à la projection presse d'Incognito, on a trois bonnes raisons d'avoir un léger préjugé. D'abord, c'est une comédie française. Ensuite, c'est une comédie française avec Franck Dubosc, mais aussi avec Bénabar. Oui oui, le mec qui chante. Enfin, c'est réalisé par Eric Lavaine, dont le premier et précédent film n'était autre que Poltergay (2006). Assez de raisons, vous en conviendrez, pour y aller méfiant...

Côté pitch, et pour faire le truc simplement : Lucas (Benabar), Thomas (feu Jocelyn Quivrin) et La Glue forment un groupe de musique qui écume les bars de la capitale pour se faire connaître. Suite à un accident, le groupe se sépare, et Thomas avec. Ce même soir, Lucas rencontre Francis (Franck Dubosc), un mime dans talent, qu'il héberge pour dépanner.

Lucas reprend son boulot de controlleur à la RATP et remballe ses rêves de gloire. Sauf que, lorsqu'il tombe sur un carnet bleu d'un de ses anciens camarade, contenant des paroles de chansons, il se remet à chanter. Et le succès ne tarde pas à se débarquer, faisant de Lucas l'égérie populaire Luka. Sauf que voilà, dix ans après disparu, Thomas débarque de nouveau dans la vie de Lucas, qui est persuadé que les paroles qu'il a trouvé, et qui ont fait son succès, sont à son ancien pote. Pour éviter de lui dire la vérité, il va tenter de faire comme s'il n'était pas Luka, n'était pas riche, n'était pas célèbre. Et pour expliquer son train de vie ? Et bien il demandera à Francis, qui squatte toujours chez lui depuis ans, de jouer le rôle de l'ami fortuné au grand coeur...

Contrairement à ce qu'on pourrait craindre, le film n'est pas centré sur Dubosc, et donc n'est pas si pénible que ça. Pas que je n'aime pas Dubosc, non, mais juste que les films avec l'humour de Dubosc en pivot central se suivent et se ressemblent toujours. La vraie surprise vient donc de Bénabar, qu'on découvre plutôt bon comédien (si par exemple on le compare à Marc Lavoine) et même assez mignon. Mais c'est un point de vue que d'autres ne partageront pas. Le film est comme la bande-annonce le laisse présager, vaguement marrant, avec quelques scènes attendues et des répliques sympas. Eric Lavaine fait même un petit clin d'oeil à Wes Craven et à son film Last house on the left (1972) dont une adaptation sort bientôt, avec cette scène où Dubosc donne un cours de comédie à une jeune femme, et lui fait faire la grenouille. Ce qui, malheureusement, ne suffit pas à transformer Incognito en un excellent film, qui reste tout de même un bon divertissement.
Lubrice
4
Écrit par

Créée

le 27 sept. 2010

Critique lue 1.3K fois

4 j'aime

Brice B

Écrit par

Critique lue 1.3K fois

4

D'autres avis sur Incognito

Incognito
constancepillerault
7

Critique de Incognito par constancepillerault

Une comédie de Lavaine avec Dubosc, ça fait peur. Bonne surprise, le film est une comédie sympathique au scénario bien construit , qui égratigne gentiment (le film n'est ni méchant , ni vulgaire) le...

le 23 janv. 2020

5 j'aime

3

Incognito
oximoron
8

Critique de Incognito par oximoron

Un film très sympa. j'ai commencé à le regarder avec beaucoup d'aprioris, mais j'ai finalement beaucoup rigolé , j'ai vraiement bien aimé, une très bonne surprise.

le 2 janv. 2011

5 j'aime

1

Incognito
hillson
3

Et aurait du le rester...

Incognito, c'est moins minable que Coco, moins nul que Cyprien. Mais c'est nul quand même. Degré zéro du scénario (sans enjeu, dans un grand univers riche, farci de clins d'œil au chaudbise et son...

le 18 avr. 2010

5 j'aime

2

Du même critique

Le Secret de Brokeback Mountain
Lubrice
9

Critique de Le Secret de Brokeback Mountain par Brice B

Ah, qu'il m'en aura fait verser des larmes, ce film. Il en a fait également couler, de l'encre, lors de sa sortie. Film gay ? Pas vraiment. Le secret de Brokeback Mountain fait parti de ces films qui...

le 7 janv. 2011

47 j'aime

2

Le Livre des Baltimore
Lubrice
10

Critique de Le Livre des Baltimore par Brice B

Publié sur L'homme qui lit : L’ébulition de la rentrée littéraire retombe à peine sur les très ennuyeux prix littéraires, que la sphère culturelle s’agite de nouveau, et qu’un seul nom revient sur...

le 3 oct. 2015

30 j'aime

1

Le vent se lève
Lubrice
8

Critique de Le vent se lève par Brice B

Le film commence par une séquence forte. On assiste, impassibles, à la mort d'un jeune homme de 17 ans, mort sous coups des soldats de la couronne pour avoir refusé de décliner son identité en...

le 7 janv. 2011

25 j'aime