Arrêtez de vous voiler la face, Harrison Ford n’a plus l’âge pour ça, laissez Indy à l’EHPAD.

Le professeur (et éminent archéologue) Henry Walton Jones Jr. s’apprête à prendre sa retraite jusqu’au jour où sa filleule (dont il n’avait plus de nouvelle) vient le voir concernant le cadran d'Archimède, un artefact que lui aurait confié son père. Sauf qu’elle n’est pas la seule à s’y intéresser, des nazis sont aussi sur sa trace…


5ème opus de la franchise, après le très décevant Royaume du crâne de cristal (2008), réalisé par Steven Spielberg, ce dernier passe la main à James Mangold. Après L'Arche Perdue (1981) & La Dernière Croisade (1989), on retrouve pour la énième fois Indiana Jones dans une quête à l’artefact aux côtés des nazis (c’est visiblement une obsession chez les scénaristes, de vouloir raconter des histoires entre Indy et les SS, ce manque d’originalité est… lassant).


Le Cadran de la Destinée (2023) déçoit à plus d’un titre, même si ce dernier s’avère (fort heureusement) bien moins pathétique que ne l’était le précédent). A commencer par la technique dite "de-aging", que l‘on avait déjà pu voir dans le misérable Gemini Man (2019) de Ang Lee. Avoir voulu rajeunir Harrison Ford, c’est se tirer une balle dans le pied. Cette technique de rajeunissement n’a jamais été convaincante et elle vient une fois de plus nous le rappeler. Le résultat est sans appel, c’est moche et clairement pas nécessaire. Côté scénario, c’était malin de s’être inspiré de Wernher von Braun (un ancien nazi, naturalisé américain qui a rejoint la NASA), ainsi que cette histoire d’Archimède, sauf que tout ça aurait largement pu tenir en l’espace de 120min. Au lieu de cela, le film s’éternise pendant 2h30 (!), c’est bien trop long pour le peu qu’il y a à raconter. Certaines séquences sont étirées à outrance, les séquences de courses-poursuites sont bêtement rallongées et certaines sont d’une rare laideur (celles au Maroc) et se contrefoutent des lois de la physique.


Côté casting, avec tout le respect que j’ai pour Harrison Ford, j’en viens à avoir de la peine de le voir se fourvoyer là-dedans, arrêtez de vous voiler la face, il n’a plus l’âge pour ce type de rôle, laissez Indy à l’EHPAD (le type à 80ans et on essaie de nous faire croire qu’il reste encore crédible avec son stetson et son fouet). Phoebe Waller-Bridge fait le job, elle est sympathique et dynamique, mais c’est bien Mads Mikkelsen qui parvient à s’imposer en parfait odieux SS.


Ce chapitre (final, on l’espère !) n’est pas mauvais en soi, simplement il aurait gagné en efficacité en s’évitant bon nombre d’élucubrations. En voulant en faire trop, le résultat devient indigeste et lassant, tout en recyclant des idées déjà vues et revues (les nazis et la course-poursuite sur le toit du train). Et il ne suffit pas d’une réunion de famille en y conviant Sallah (John Rhys-Davies) & Marion (Karen Allen) pour pleinement satisfaire les fans de la première heure.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


La franchise au complet :
Les Aventuriers de l'Arche Perdue (1981) ★★★☆
Indiana Jones et le Temple maudit (1984) ★★★★
Indiana Jones et la Dernière Croisade (1989) ★★★☆
Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal (2008) ★☆☆☆
Indiana Jones et le Cadran de la Destinée (2023) ★★☆☆

RENGER
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le 4 juil. 2023

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