Revu avec ma cherry, et toujours autant de plaisir, cette grande comédie qu’est The Philadelphia Story (40) signée, et de quelle main de maître, par George Cukor.


Ce film est un bijou de la comédie américaine, du temps où celle-ci avait encore un nom ! Comme ce bon Cukor sut nous en servir quelques unes : Sylvia Scarlett (35) Holyday (38) et plus tard La femme aux deux visages (41), Adam’s Rib (49), Mademoiselle Gagne-Tout (52) pour ne citer qu’elles, avec 4 fois sur 5, le compagnonnage de la délicieuse extravagante Katharine Hepburn. Pas moins de huit films ensemble !


Laquelle n’est jamais aussi drôle et inventive que lorsqu’elle est accompagnée par le Prince de la comédie: Cary Grant.


Le prétexte -et au goût du jour il est particulièrement moderne- un journal décide d’infiltrer deux journalistes (James Stewart et Ruth Hussey) dans un mariage de la Haute, et leur cheval de Troie ne sera autre que l’Ex (Cary Grant) de la promise (Katharine Hepburn).


La comédie est en place, rires et sourires peuvent avancer par toutes les diableries et autres quiproquos savamment rythmés par Maître George, excellemment servi en cela par trois solistes virtuoses : C.Grant, K.Hepburn et Jimmy Stewart qu’il a fallu un peu doper au vrai champagne pour une scène d’ébriété; il n’en fut que meilleur, lui qui n’était pas par nature, un As de la loufoquerie comme ses deux comparses.


Le film est un régal constant, l’histoire ne s’appesantit jamais et l’élégance est permanente; tant les tenues que tout un chacun savent porter, ou celle des dialogues et des situations.


L’ensemble est complété par de bons seconds rôles : Ruth Hussey, Roland Young (L’extravagant Mr Ruggles), John Howard, Henry Daniell (Marguerite Gautier, Holiday, Le Dictateur, Témoin à charge…) ou encore Mary Nash.


Le rythme est constant dans ce film d’une précision suisse, les réparties vives et alertes, la mise en scène subtile à l’image de George Cukor : au service du film lequel est sans conteste un enchainement de petits bonheurs.


A noter que le film s’inspire de la pièce du dramaturge Philip Barry, qui avait écrit le rôle de Tracy Lord pour Katharine Hepburn qui le joua plus de 660 fois sur scène !
EB


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le 28 févr. 2022

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