Amis lecteurs n'ayant pas encore vu le film, plongez vous au fond de votre fauteuil et apprêtez vous à vivre une expérience inédite. Car Inherent Vice, souvent comparé au français Holy Motors et Réalité ou au plus récent oscarisé Birdman, est tout simplement inclassable. Après une introduction très étrange, les 2h28 semblent montées sur un scénario inexistant. Le lied ? L'Héroïne. Pas celle de l'histoire non, mais la drogue, qui est au cœur du film. On en vient même à se demander si Anderson n'a pas réalisé son film sous l'emprise permanente de cette dernière. De ce fait, les critiques partagées sont compréhensibles, même si personnellement je suis fan de ce genre de réalisation, qui nous fait planer du début à la fin. Nous sortons d'un contexte classique et pour cela je remercie Anderson et comparses de réaliser ce genre de film.


Pour le contenu du film, rien à dire, si ce n'est qu'il ne faut pas réfléchir mais accepter la situation telle qu'elle se présente. Dans ce contexte, Joaquin Phoenix réalise son projet le plus abouti dans un rôle d'hippie overshooté, détecteur privé, et malgré tout efficace. Au cœur de ce film planant, Anderson était obligé d'incorporer des femmes nues et des histoires de culs (on repense à la scène entre Joaquin Phoenix et Katherine Waterston, qui nous as tous fait bander (avouons-le nous). Même si la scène du "broute-minou", dès le début du film, pose bien les bases. Du coup, on rit beaucoup, comme si on avait fumé un gros buzz. Bref, du cul, de la drogue, au bord de l'Océan, le film de Paul Thomas Anderson c'est un peu du Woodstock pendant 2h28, pour le pire et surtout le meilleur.

Valentin_Rtet
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste 2015 (les films vus) ✅

Créée

le 24 mars 2015

Critique lue 316 fois

Valentin_Rtet

Écrit par

Critique lue 316 fois

D'autres avis sur Inherent Vice

Inherent Vice
Velvetman
9

Le désenchantement de l'utopie

A travers le regard ahuri d’un détective privé qui ne cesse de se triturer l’esprit par le spliff, Paul Thomas Anderson singe magnifiquement "Vice Caché" de Thomas Pynchon. Littéral et très bavard,...

le 5 mars 2015

135 j'aime

16

Inherent Vice
Sergent_Pepper
7

Vers l’asile, détective privé.

Pour pénétrer le continent Inherent Vice, un seul mot d’ordre : lâcher prise. Devise singulière si l’on songe à la pétrification qui guettait Paul Thomas Anderson au fil de son précédent et...

le 5 mars 2015

126 j'aime

25

Inherent Vice
JimBo_Lebowski
6

Punch-Drug Love

Ce film était sans doute une de mes plus grosses attentes de 2015, Paul Thomas Anderson restait sur un semi échec avec un "The Master" décevant et j’espérais de mille vœux qu’il retrouve enfin un...

le 4 mars 2015

100 j'aime

Du même critique

Mouche
Valentin_Rtet
7

Une série qui lui colle à la peau.

(VU AVANT FLEABAG) Près de 3 ans après la fin de Connasse et son départ de Canal+, Camille Cottin renoue avec son passé de façon merveilleuse. De tous les plans, on sent que la série ne peut et ne...

le 26 mai 2019

3 j'aime

6

Birdman
Valentin_Rtet
8

Le Voyage Psychique du Nouveau Monsieur Oscar (Holy Motors)

Il y a deux ans, le non moins sulfureux Holy Motors débarquait au festival de Cannes, enflammant les critiques et divisant les experts, devant ce film au combien fort psychologiquement. Leos Carax,...

le 26 févr. 2015

2 j'aime

2